Algérie

Enseignement supérieur : L'université veut créer sa part de la richesse



Publié le 31.07.2024 dans le Quotidien d’Oran
par El-Houari Dilmi

«Le canevas national de la certification et des qualifications est une première en Algérie en ce sens qu'il s'agit là d'un dispositif d'une grande importance dans le système de l'enseignement supérieur, en particulier, et pour l'économie du pays, d'une manière plus générale», a indiqué, hier mardi, Abdelkrim Harzallah, chargé de mission au ministère de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique. S'exprimant sur les ondes de la Radio nationale, Abdelkrim Harzallah a expliqué que le canevas national de la certification et des qualifications «consiste en la description des qualifications qui sont générées par le système de formation du secteur de l'Enseignement supérieur. Parce qu'aujourd'hui, on ne se contente plus de faire acquérir des connaissances aux étudiants mais de former des compétences à l'adresse de nos différents partenaires du monde du travail, une démarche qui ouvre davantage l'établissement universitaire et de recherche sur le milieu de l'emploi afin d'assurer l'adéquation formation-emploi», a-t-il souligné.

En ce qui concerne la certification, «cela veut dire que tous les titres et diplômes sont classifiés dans un registre national comme cela se fait dans les pays développés, avec ce qu'on appelle de descripteurs, c'est-à-dire les compétences acquises pour chaque profil de formation, tout cela pour donner une valeur réelle au diplôme universitaire», a-t-il expliqué. Le représentant du MESRS a également indiqué qu'il «était impossible de construire un système de certification et de qualifications sans prendre en compte la comparabilité de nos titres et diplômes avec ceux délivrés à travers le monde». Le qualifiant de «talon d'Achille», l'invité de la Radio est revenu sur la fuite des cadres algériens, «qui n'est pas un phénomène propre à l'Algérie», a-t-il estimé.

Pour ce qui est de l'évaluation des acquis, l'hôte de la Radio a expliqué que «les compétences ne peuvent venir que par des acquis d'apprentissage conformes à des programmes intégrant de nouveaux métiers», assurant qu'«une réflexion autour de huit segments dont l'approche par la compétence, la recherche scientifique, les rémunérations des enseignants et la vie estudiantine, est élaborée pour être soumise au gouvernement». Selon le représentant du MESRS, il y aura, dans la perspective 2025-2030, «une part de richesse du pays qui sera créée par l'université algérienne, notamment grâce à la recherche scientifique», a-t-il indiqué. «Désormais, nous ferons en sorte de compter sur nos moyens et de ne plus compter sur les subventions de l'Etat. Cela se fera avec la nouvelle gouvernance au sein du milieu universitaire où l'impératif sera que l'enseignant ne sera pas seulement formateur mais aussi producteur pouvant augmenter le budget de son établissement à l'image de ce qui se fait dans les établissements de la recherche à travers le monde». «Pour y parvenir, c'est une question de temps. Le temps que les mentalités changent et s'adaptent à la nouvelle approche», a-t-il conclu.

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