Algérie

Enseignement supérieur: L'eau et l'agriculture, premiers bénéficiaires de la recherche scientifique



Selon Mohamed Bouhicha, Directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT) au ministère de l'Enseignement supérieur, qui était l'invité de la radio nationale Chaine 1, le secteur «récolte les fruits de notre système de recherche scientifique». «Nous avons pu, lors de la dernière décennie, instaurer un système de recherche scientifique intégré assurant la durabilité des entités de recherche, pour orienter vers une valorisation des résultats des activités de recherche. Nous récoltons maintenant les fruits de ce système, car nous disposons d'entités de recherche complètes et homogènes en phase avec la politique nationale en matière de développement durable et général», a-t-il déclaré.Ces «efforts» ont permis, selon lui, «des investissements considérables» dans les «centres de recherche» et l'instauration d'une «infrastructure technologique qui répond à la plupart des besoins des chercheurs». «Une infrastructure qui n'existait pas auparavant», ce qui fait que «durant les deux dernières années», la recherche scientifique «commence à avoir de l'effet sur son environnement socio-économique», affirme encore l'intervenant.
M. Bouhicha explique que deux secteurs, l'eau et l'agriculture, ont bénéficié des efforts du secteur de recherche scientifique. «Des mécanismes ont été instaurés pour subvenir aux besoins nationaux, en particulier les secteurs prioritaires, comme la sécurité alimentaire, énergétique et hydrique, ainsi que la santé du citoyen», dit-il.
«En 2021-2022 ont été lancés les «programmes nationaux de recherche». Au titre de l'année 2021, ont été adoptés et mis en ?uvre 124 projets de recherche sur les 800 présentés. Ces projets ont un aspect pratique, car ils répondent à des problématiques rencontrées sur le terrain. En 2022, 79 autres projets de recherche ont été adoptés sur plus de 900 projets proposés. Ces projets sélectionnés répondent notamment à des besoins d'acteurs économiques du pays», explique encore M. Bouhicha.
Interrogé sur les missions de la «commission sectorielle permanente de la recherche scientifique», installée au début du mois en cours, le DGRSDT estime que cette commission est une des plus importantes du secteur. «Elle est formée de 100 membres de différentes spécialités, dont des opérateurs économiques. Elle est considérée comme l'instance suprême en termes de construction institutionnelle de la recherche scientifique au sein de ce département ministériel. Son rôle est de proposer des éléments de la politique nationale de recherche scientifique, veille à appliquer cette politique qu'elle évalue également», explique l'intervenant. Selon lui, cette commission a également pour rôle de proposer une «valorisation des résultats de recherche» et de «rechercher des financements».
Interrogé sur l'apport des opérateurs économiques au sein de cette commission, l'intervenant explique que leur rôle est «très important», particulièrement «pour les opérateurs du secteur privé». «Nous travaillons en ce moment sur des partenariats entre des chercheurs et des opérateurs économiques. Nous avons même lancé, récemment, à l'attention de tous les opérateurs économiques de nous faire part de toutes les problématiques qu'ils rencontrent au sein de leurs secteurs», affirme Mohamed Bouhicha.


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