Algérie

Enseignement supérieur et recherche scientifique La machine de l'émergence



Publié le 04.08.2024 dans le Quotidien l’Expression

Des décisions mises en oeuvre sans délai ont donné des perspectives à l'enseignement supérieur.

En arrivant à la tête de l’État, Abdelmadjid Tebboune a trouvé une université qui se cherche. Sclérosée par une bureaucratie qui rendait la vie dure aux chercheurs, déconnectée du monde du travail, livrant ses diplômés à un environnement professionnel opaque, sans accès visible, l’université algérienne qui, faut-il le rappeler, a pris une part active au Mouvement populaire du 22 février 2019, n’était pas au mieux de sa forme. La société elle-même ne voyait pas vraiment son utilité, malgré une forte conviction du rôle qu’elle devait jouer dans la dynamique socio-économique du pays. Le fort engagement des universitaires dans le Hirak était en quelque sorte un appel à l’État pour les associer au développement du pays. La problématique ne datait pas de 2019. L’équation était quasi insoluble et la fuite des cerveaux en a été l’illustration la plus frappante de l’inertie d’une institution qui produit des milliers de médecins, d’ingénieurs, de professeurs, de docteurs d’État, sans but précis. Abdelmadjid Tebboune a fait ce constat et son action sur l’enseignement supérieur a véritablement transformé l’université en quelques années seulement.
Le chef de l’État s’est voulu pragmatique et efficace dans l’approche du problème que pose l’université algérienne. Des décisions fermes et mises en œuvre sans délai ont donné de réelles perspectives à l’enseignement supérieur. L’initiation de plusieurs Écoles nationales supérieures, spécialisées dans de nombreuses disciplines scientifiques. De l’intelligence artificielle à la cybersécurité, en passant par les mathématiques et l’agriculture saharienne, des institutions ont vu le jour quelques mois seulement après des décisions prises en Conseil des ministres. En matière de formation, l’université a ainsi pris une direction précise, celle qui trouve des solutions à des problèmes posés sur le terrain économique, à l’image d’ailleurs de l’introduction des filières dédiées au dessalement de l’eau de mer, aux énergies renouvelables et à bien d’autres domaines que développe l’État.
Cette connexion avec la réalité économique du pays, en matière de formation, ne s’est pas limitée à des aspects liés à la politique de l’État dans ses grandes lignes. Les étudiants versés dans la technologie ont été encouragés à développer leur propres start-up. Et ce n’était pas des paroles en l’air. Des incubateurs pilotés par des chercheurs ont été créés dans la quasi-totalité des universités algériennes. La dynamique a débouché sur 800 brevets d’invention déposés entre 2022 et 2023. Au cours de l’année universitaire 2022-2023, 1075 mémoires de fin d’études ont été présentés et 800 demandes de brevets d’invention ont été déposées. L’année universitaire 2023-2024 promet encore plus de résultats. Le coup de booster donné par le président de la République au secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a permis à l’ensemble des acteurs universitaires de trouver la place qui lui sied dans le développement du pays.
L’approche présidentielle repose sur une vision correcte et à long terme des actions à mener pour donner au secteur sa pleine capacité. La connexion entre les chercheurs locaux et ceux installés à l’étranger est justement l’une des plus belles réalisations du président Tebboune. Le Conseil national de la recherche scientifique et des technologies (Cnrst) mise sur l’intensification des recherches scientifiques qui illustrent la symbiose recherchée par l’État, témoigne d’une volonté de profiter de chaque cellule grise formée par l’Algérie.
Saïd BOUCETTA



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