Algérie

Enseignats contractuels : Retour à la case départ



C'est finalement la montagne qui a accouché d'une souris. La rencontre, la première du genre, ayant regroupé hier les responsables du ministère de l'Education nationale et les représentants du Conseil national des enseignants contractuels n'a pas permis de débloquer la situation. C'est quasiment le retour à la case départ puisque le département de M. Benbouzid campe sur ses positions en conditionnant la réintégration et la titularisation des enseignants contractuels par leur participation à un concours de recrutement. « Nous ne sommes pas contre ce principe mais nous avons, par le passé, pris part à ce type de concours et nous n'avons pas été retenus. Les dossiers de certains d'entre nous ont été rejetés faute de postes en la matière. Nous avons l'impression d'être indésirables », a soutenu la porte-parole du conseil. Les contractuels revendiquent leur réintégration sans aucune condition et demandent la reconduction de la démarche suivie en 2002 par le ministère, qui avait procédé à la réintégration d'un grand nombre de contractuels qui ne possédaient pourtant aucun diplôme. Sur ce point justement, le secrétaire général du ministère s'est expliqué en précisant aux concernés que les enseignants en question posent, jusqu'à l'heure actuelle, un véritable problème, d'où le refus du ministère de reproduire cette option.Retraçant l'entrevue avec le secrétaire général du ministère, notre interlocutrice la qualifie de « redondances ». « M. Khaldi nous a clairement fait comprendre qu'il existe des textes de loi que nous devons respecter et que la non-participation au concours de recrutement est une violation des lois de la République », a expliqué la porte-parole du conseil, qui à son tour qualifie d'« illégal » le fait de refuser de titulariser des enseignants qui ont exercé durant de longues années. Au niveau du ministère, l'on nous a informés que M. Benbouzid s'est dit prêt à aider les contractuels en les plaçant en fonction des postes disponibles dans les différentes wilayas. « Certes, le secrétaire général s'est dit prédisposé à nous reprendre dans des postes disponibles, à condition de passer le concours. Nous n'acceptons pas cette proposition car elle n'est pas la solution appropriée », a plaidé notre interlocutrice. « Les enseignants contractuels ayant eu recours à une grève de la faim ont un diplôme et une longue expérience, contrairement à ceux qui ont été retenus lors des concours précédents », a estimé la représentante des enseignants, qui, sans tergiversations, remet complètement en cause les conditions et la manière dont se déroule le concours. Les contractuels ont alors décidé de poursuivre la protestation en maintenant les rassemblements prévus aujourd'hui devant les directions de l'éducation des 48 wilayas du pays.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)