Les enseignants du supérieur sont toujours dans l'expectative. L'augmentation annoncée des salaires n'a pas encore été concrétisée. Rien n'a filtré sur la nouvelle grille des salaires, affirme le coordinateur national du CNES, M. Rahmani. « Tout ce qui a été rapporté sur une éventuelle révision des salaires reste de simples spéculations provenant de sources inconnues», a tenu à souligner notre interlocuteur, contacté hier par téléphone. Jusqu'à présent aucune source officielle ne s'est prononcée sur le sujet et le CNES se dit, de ce fait, «pas encore fixé pour faire un quelconque commentaire sur la question puisque aucune information ne nous est parvenue depuis l'annonce de la nouvelle». Cette incertitude et les «rumeurs» qui continuent à circuler sur une rencontre avec le ministre de l'Enseignement supérieur le 13 août et un probable accord sur des augmentations conséquentes des salaires et la présentation du statut particulier de l'enseignant ont fait réagir le CNES. Le conseil des enseignants a rendu public un communiqué qui se veut une mise au point sur tout ce qui a été rapporté à propos de cette réunion. Le coordinateur du CNES dément catégoriquement cette information et précise que la seule réunion qui a eu lieu entre le 12 et 13 août est celle de la commission mixte, regroupant les représentants des différents syndicats du secteur et ceux du ministère de l'Enseignement supérieur, qui est chargée de l'élaboration du statut particulier de l'enseignant chercheur. Lors de cette rencontre, les deux parties ont abordé les quatre premiers chapitres du projet de statut, indique M. Rahmani, affirmant qu'à «aucun moment le chapitre cinq relatif à la nouvelle grille des salaires n'a été examiné». Les discussions n'étaient pas orientées sur ce sujet, les deux parties ont convenu de reporter la validation du projet de loi sur le statut particulier de l'enseignant chercheur jusqu'à la publication officielle de la grille des salaires de la fonction publique. «Ce qui explique que le nouveau statut n'a pas encore été finalisé», indique le coordinateur national du CNES. Toutefois la corporation garde espoir que ce nouveau statut prenne en considération toutes les propositions formulées par le CNES dans la plate-forme de revendications. Il est prévu dans ce cadre l'organisation de la 2ème université de l'été à Zeralda entre le 1er et le 3 septembre pour discuter de ce dossier et sortir avec des recommandations. Après quoi, c'est le conseil national qui va se réunir pour la préparation de la rentrée sociale. Cependant, cet optimisme affiché du côté du CNES dirigé par M. Rahmani ne semble pas partagé par les enseignants «grévistes» qui sont toujours en conflit avec la nouvelle direction du Conseil. Selon M. Mekkaoui, un des représentants de ces enseignants, les syndicalistes se démarquent totalement de la nouvelle direction du CNES qui a été installée. La rentrée sociale risque d'être mouvementée, encore une fois, pour la famille universitaire puisque cette aile opposante envisage d'organiser un congrès extraordinaire au mois de septembre pour effectivement désigner un nouveau bureau national. «Les augmentations prévues des salaires restent des promesses non tenues. Les enseignants n'ont rien obtenu de palpable malgré les discussions menées entre le ministère et la nouvelle direction du CNES», explique notre interlocuteur. La corporation des enseignants se prépare donc à une rentrée universitaire en rangs dispersés. L'université risque de vivre une nouvelle crise cette année.
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Posté Le : 19/08/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : B Mokhtaria
Source : www.lequotidien-oran.com