Algérie

Enseignants et parents d'élèves inquiets



Mêmes si les témoignages des uns et des autres contrastent, ils évoquent dans leur globalité des retards considérables dans les préparatifs de ces examens.Chaotique en tout point de vue, l'année scolaire 2019-2020 suscite toujours les appréhensions des parents d'élèves qui s'apprêtent à passer à partir de ce lundi les examens du BEM, lesquels seront suivies le 13 septembre par les épreuves du sésame pour accéder aux études supérieures, le baccalauréat en l'occurrence. À Constantine, les échos parvenus des réunions de coordinations tenues dans les centres d'examen, au courant de la semaine écoulée et auxquelles ont pris part tous les personnels convoqués pour encadrer ces deux rendez-vous, ne sont pas rassurants.
Mêmes si les témoignages des uns et des autres contrastent, ils évoquent dans leur globalité des retards considérables dans les préparatifs de ces échéances et la réunion des conditions sanitaires et préventives minimales requises. Hormis quelques centres d'examen où les responsables et secrétariats ont veillé au grain pour réunir toutes les conditions de sécurité à même de conférer un climat de sérénité à ces réunions de coordination, "une pagaille générale prévalait dans la plupart des établissements", ont affirmé des enseignants qui étaient présents.
"C'est la confusion totale. Ni organisation, ni préparatif, ni protocole préventif. Nous n'avons eu droit qu'à une serpillière sèche à l'entrée du lycée. Je crains le pire pour nos enfants le jour de l'examen", commente Houssem Dekkaï du lycée Kateb-Yacine de la nouvelle ville Ali-Mendjeli.
Pour sa part, Daoud Latrèche a estimé que la réunion tenue au lycée Tlilani-Mohamed Larbi était un échec à tout point de vue : "L'organisation dans la salle était catastrophique, aucun protocole sanitaire n'a été respecté, nous avons rempli et remis nos fiches normalement et sans précaution aucune.
Nous boycotterons la surveillance si les conditions sanitaires et organisationnelles ne sont pas réunies." Pour F. A., qui a assisté à une réunion similaire au lycée Hosni-Khoudja dans la daïra de Zighoud-Youcef, "aucune considération à l'égard des surveillants ni protocole sanitaire n'ont été observés".
Djamila M. estimera, quant à elle, que "le ministère et les directions sous sa tutelle ont prouvé que le changement n'est toujours pas à l'ordre du jour. Nous sommes dans les mêmes conditions, sinon pires. Néanmoins, nous assumerons notre mission par égard pour nos enfants qui pâtissent davantage de cette situation et sont éreintés physiquement et psychologiquement".
Autant d'impressions et de sentiments qui ne sont pas de nature à rassurer les parents d'élèves déjà tourmentés par des épreuves qui ne réunissent pas toutes les conditions exigées quant à la crise sanitaire et aux risques qu'encourt leur progéniture.
"Il m'arrive de penser à convaincre ma fille de renoncer à l'examen du bac qu'elle doit passer cette année. Je suis doublement inquiet pour elle pour l'avoir vue se démener comme une folle pour rattraper le retard accusé à cause de l'arrêt de l'enseignement", dira Sadek, père de Lilia qui passe son bac cette année.


Kamel Ghimouze


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