Enseignants contractuels

Les inscriptions pour le concours de recrutement de 28 000 enseignants vont se clôturer ce jeudi. Les contractuels refusent de s'inscrire et continuent leur grève de la faim pour demander une intégration sans condition. La décision de la Fonction publique sur l'obligation de passer un concours pour accéder à un poste semble irréfutable. Quelle issue pour le mouvement des enseignants contractuels 'Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Les enseignants contractuels dont la marche «pour la dignité» a été bloquée aux portes de la ville de Boudouaou, à Boumerdès, continuent leur grève de la faim.La ministre de l'Education nationale a appelé les contractuels à s'inscrire au concours de recrutement prévu pour le 30 avril prochain et à la reprise des cours. Elle rassure que le concours ne va pas porter sur des connaissances académiques mais plutôt pédagogiques. De part leur expérience, les contractuels, souligne-t-elle, ont toutes les chances devant eux. Alors que la date butoir pour les inscriptions est fixée pour ce jeudi, les enseignants refusent de s'y soumettre et exigent une intégration sans condition. Les contractuels, explique-t-on, «sont des diplômés universitaires qui viennent demander un emploi auprès du ministère de l'Education sur des postes vacants. Des emplois temporaires qui sont délimités dans le temps et qui ne donnent aucun avantage à un recrutement direct».Le ministère de l'Education nationale rappelle que les lois de la Fonction publique pour tous les secteurs régissent et réglementent l'accès à la Fonction publique qui est conditionné par des conditions statutaires et par une réglementation mise en place qui soumet tout le monde à une voie de concours sur titre ou épreuve. Le secteur, rappelle la ministre de l'Education a toujours recruté des contractuels et continuera de recruter des contractuels et des vacataires. Le mouvement de contestation des contractuels qui a le soutien des autres syndicats du secteur finira-t-il par perturber le troisième trimestre de l'année scolaire ' Pis, s'agit-il, d'une énième attaque contre la ministre de l'Education qui mène déjà une bataille pour défendre le projet de la réforme scolaire et les programmes de deuxième génération ' Lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale, Nouria Benghebrit a souligné que des syndicats et des députés tentent de récupérer ce mouvement. Le Cnapest a déjà annoncé son intention d'appeler à une journée de grève comme signe de soutien à ce mouvement.De son côté, Meziane Meriane coordonateur du Snapest, qui n'a encore décidé d'aucune action, estime qu'il faut une solution juste et équitable qui doit tenir compte des intérêts des contractuels en poste actuellement et ceux qui n'ont pas eu de poste cette année.Le secteur compte 25 115 contractuels alors que le concours de recrutement offre 28 000 postes. Benghebrit a intervenu en faveur des contractuels pour arracher la valorisation professionnelle. La fonction publique accorde pour l'expérience professionnelle une échelle de points allant de un point jusqu'à six points.Ultime concession de la part de la fonction publique ou risque-t-elle de lâcher du lest comme ce fut le cas en 2011 ' Pour le moment, rien ne présage un tel scénario.Les contractuels qui disposent de contrats à durée déterminée risquent de perdre leurs postes de travail. Finiront-ils par accepter de s'inscrire au concours ' Pour le moment, l'issue de ce mouvement est dans le flou et le compte à rebours pour les inscriptions a commencé.