Boycott de tous les examens (surveillance et correction) de graduation et
de post-graduation à dater du 06 octobre, en plus d'un arrêt de travail
cyclique touchant les activités de santé à l'exception des urgences à compter
du 09 du même mois. Tel est le programme d'action prévu pour le secteur
hospitalo-universitaire, tel qu'annoncé par un communiqué cosigné par le
Syndicat national des professeurs et docents en
sciences médicales (SNPDSM) et le Syndicat national des maîtres assistants en
sciences médicales (SNMASM), diffusé hier. Pour le mouvement «cyclique»
touchant les activités de santé, «la grève débutera dimanche 09 octobre et
durera un jour la première semaine, 02 jours la deuxième semaine et 03 jours à
partir de la troisième semaine», explique-t-on de même source. A l'issue d'une
réunion intersyndicale, les professeurs et docents et
les maîtres assistants en sciences médicales justifient ce passage à
l'offensive par une «situation de blocage et de statu quo» après «plus d'une
année de travail et de négociation». Une situation «dans laquelle semblent se
complaire nos administrations de tutelle», est-il noté dans le communiqué
conjoint.
Côté revendications, les enseignants hospitalo-universitaires évoquent en
premier lieu les conditions de travail, notamment «le problème des pénuries
cycliques des médicaments et de consommables» qui handicapent le fonctionnement
des différents services de santé. «Malgré les deux milliards de dollars par an
consacrés à l'importation de médicaments, nos malades continuent à subir et
souffrir de ces pénuries qui mettent en jeu le pronostic vital. Nous continuons
à demander l'installation d'une commission d'enquête indépendante qui sera
chargée de situer les responsabilités de tout un chacun dans ce désastre», lit-on
dans le même communiqué. S'agissant de certains dossiers ayant trait aux
intérêts de la communauté hospitalo-universitaire, entre autres «le régime
indemnitaire, les chefferies d'unité et les chefferies de service par intérim
ou les textes portant création des services et des unités hospitalo-universitaires»,
et qui ont fait l'objet de discussions et de négociations entamées depuis plus
d'une année avec le ministère de la
Santé, le ton n'est pas du tout à l'optimisme. «Ce long
processus qu'on croyait arrivé à terme a été interrompu unilatéralement et sans
aucune raison valable par le ministère de la Santé», accuse-t-on.
Même constat concernant le ministère de l'Enseignement supérieur qui, non
seulement «refuse de recevoir les représentants légaux des hospitalo-universitaires»,
mais en plus adhère à la démarche d'un «gouvernement qui, à travers un grand
renfort médiatique, cherche à réanimer une UGTA et un pacte social qui n'existe
que sur le papier», est-il précisé dans le communiqué. Concernant le dossier de
constitution d'un syndicat regroupant les enseignants universitaires tous
grades confondus, déposé il y a plus de trois ans au niveau du ministère du
Travail, «ils attendent toujours leur agrément, malgré les différentes
démarches et entraves administratives auxquelles ils ont été soumis ainsi que
les promesses non tenues depuis 18 mois du chef de cabinet du département de Tayeb Louh», est-il noté dans le
même communiqué.
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Posté Le : 29/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com