Des enquêteurs de la Gendarmerie nationale et trois inspectrices du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche sont, depuis plusieurs jours, sur le terrain des investigations administratives et judiciaires dans la wilaya de Annaba.Ils pourraient donner un nouvel élan aux dossiers du Groupe ETRHB et de la chaîne algérienne d'hypermarchés. «Ardis». Ceux-ci se sont alourdis au vu des preuves documentées mises au jour par les uns ou les autres enquêteurs. Outre l'établissement de faux documents devant servir à l'expropriation de terres agricoles pour l'obtention de crédits et autres avantages prévus dans le cadre du développement des activités de ce secteur, il y a le détournement d'importantes quantités de pesticides et herbicides. Ceux-ci sont à même de servir de base pour la fabrication d'explosifs divers. D'où l'expression unanime affirmant que le péril est en la demeure. C'est du moins ce qui ressort des déclarations de nos sources. Les faits révélés par les enquêteurs et par les trois inspectrices du ministère de l'Agriculture qui nous sont rapportés le confirment.
Il y a également l'annulation des actes de propriété des 165 ha de terre arable attribués au groupe ETRHB ou aux autres bénéficiaires de terrain transformés en promotion immobilière par des cadres supérieurs de l'Etat, l'annulation des avantages telles que les milliards de subventions et aides financières accordées par le FNDA. Les trois inspectrices comme les éléments des services de sécurité se sont beaucoup attardés sur la parcelle de terre propriétée privée.sur laquelle le groupe «Ardis» avait jeté son dévolu. Il s'était retracter par la suite sous la pression des citoyens. Les inspectrices ont investigué dans le dossier des faux documents ayant servi de base à certains agriculteurs pour bénéficier des crédits attribués par l'Etat dans un cadre ou un autre. Telle que la remise par la commune de Chorfa, zone agricole, d'un document signé et cacheté par le président de cette même institution.
Le document en question est établi pour confirmer l'existence des 50 ha nécessaires à tout agriculteur pour bénéficier de l'aide financière des 5 millions DA. Les trois inspectrices ont enregistré le fait qu'en termes de rendement agricole avec seulement l'équivalent de 26 milliards de centimes/an, Annaba est classée 41ème sur les 48 wilayas du pays. Elles ont mis à jour ce qui semble être une fraude fiscale généralisée. Celle-ci s'est multipliée au point de se transformer en opération coutumière de dépeçage des terres agricoles dans cette wilaya. Si du côté de la police judiciaire on n'en sait pas plus, les trois inspectrices du ministère n'ont certainement pas chômées. Elles ont réussi à collecter d'importantes preuves documentées des détournements opérés par des fonctionnaires et des agricuteurs véreux.
Les enquêtrices ont été surprises de constater qu'avec seulement la présentation d'une correspondance cachetée et signée par le président de leur commune de résidence, des agriculteurs de la commune de Chorfa sont arrivés, chacun, à bénéficier d'un prêt de 5 millions DA. Particulièrement, ces deux dernières années où la fraude fiscale dans la wilaya de Annaba a été marquée par de nombreux scandales y compris ceux du sous-secteur de la pêche avec l'affaire des chalutiers. C'est dire que cette fraude fiscale s'est accentuée avec les disponibilités financières. Celles-ci se sont taries au fur et à mesure du pillage qui s'est opéré.à l'image du détournement des finances destinées aux semences et herbicides. Il s'est avéré que ces derniers servent à la confection d'explosifs et de justificatifs pour assurer d'importantes opérations d'aides financières. Tel aurait été le constat des inspectrices. Il a été également question de secteur informel dans les transactions commerciales et le développement d'un secteur privé gangrené par la corruption et l'accentuation du secteur informel.
C'est ce que rapporte en tout cas nos sources. Elles ont fait référence à une réunion des subdivisionnaires présidée récemment par le directeur des services agricoles par intérim. Il y a aussi le dossier du détournement d'importantes surfaces de terre arable par des promoteurs individuels. C'est ce qui a été fait par les groupes ETRHB et ARDIS. Le premier s'était porté acquéreur d'un terrain de 165 ha sur 365 ha de terre connue pour être arable à Berrahal. Il avait projeté d'y implanter un complexe sidérurgique créateur, a-t-il précisé, de 2.000 emplois directs. Pour aussi produire 2.500 tonnes/an de fil et acier la finalité étant la création d'une joint-venture avec Sider El Hadjar.
Le projet devait permettre à la production algérienne d'atteindre 4 millions de tonnes d'acier/an à l'horizon 2022. Les 200 ha restants étaient voués aux constructions privées de certaines personnalités. L'opération attribution a été déjà entreprise. Quant à ARDIS, il était intéressé par la réalisation d'un centre commercial à la sortie «Est» de Annaba sur une terre connue pour être hautement productive.
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Posté Le : 10/10/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djabali
Source : www.lnr-dz.com