Ce bébé, elles l'ont attendu pendant neuf longs mois. Jour après jour, elles ont guetté les premières contractions. L'heure de la délivrance a enfin sonné, et bébé est enfin là . Toute la famille est aux petits soins avec le petit ange. C'est vrai qu'il est à croquer dans sa jolie brassière. Au lieu de se réjouir, la jeune maman pleure comme une madeleine. Elle a les nerfs à fleur de peau. Impossible de contrèler ses émotions. Elle se sent triste, irritable et mélancolique. C'est le baby blues. Une sorte de petite dépression postnatale qui dure à peine quelques jours mais qui déroute complètement les parturientes.Fella, 29 ans«Le baby blues, je n'en avais jamais entendu parler. A la naissance de ma fille, j'ai d'abord ressenti un énorme bonheur. Ce bébé, je l'avais espéré et attendu impatiemment. Pourtant, deux jours après mon accouchement, j'ai eu comme un passage à vide. L'envie de mourir, de disparaître”? Je regardais ma fille dormir dans son berceau et je me disais ”˜”˜ce petit être sans défense, il va falloir que j'en prenne soin et que je l'aide à grandir . J'étais submergée par la peur. Pendant une dizaine de jours, je n'en menais pas large. Je me sentais triste, anxieuse et irritable. J'aurais aimé rétropédaler pour revenir en arrière quand ma petite était encore dans mon ventre. Je ressentais comme un manque au fond de mes entrailles. Rien ne pouvait stopper mes larmes, et le plus drèle, c'est que je ne comprenais rien à cet état de déprime. Et puis un beau matin, je me suis réveillée toute joyeuse. Mon mal-être s'était envolé comme par miracle, et j'ai enfin pu profiter de chaque seconde avec mon petit bébé.Warda, 30 ans«Pendant ma grossesse, j'ai lu pas mal d'articles sur ce blues qui submerge les parturientes au lendemain de leur accouchement, mais je n'en faisais pas une fixation. Ce petit bout d'être, que je venais de mettre au monde allait ensoleiller ma vie, me suis-je dis. Pourtant, quelques jours après la naissance de mon fils, j'ai sombré dans un drèle d'état. Ce bébé, j'avais l'impression qu'il m'était complètement étranger. Je ne parvenais pas à tisser un lien affectif avec lui, et cela me rendais particulièrement triste. Je culpabilisais de ne pas ressentir de l'amour envers mon fils. J'étais une mère indigne. Mal dans ma peau, je refusais de me nourrir et passais mes journées à pleurer.J'étais tout sauf une jeune maman épanouie. Heureusement, mon mari s'est montré compréhensif et patient avec moi. Il m'a rassurée et réconfortée. Effectivement, moins de deux semaines plus tard, tout est rentré dans l'ordre. Après cet épisode dépressif, j'ai enfin retrouvé ma bonne humeur et ma joie de vivre. Maintenant, je sais à quoi m'attendre pour ma prochaine grossesse», plaisante Warda.Leïla, 35 ans«J'ai deux enfants. Tout s'est bien passé pour la naissance de mon premier bébé. Ni baby blues, ni dépression post-partum, ni malaise ! C'est dire qu'à mon deuxième accouchement, j'étais complètement chamboulée sur le plan émotionnel.Ma petite princesse me laissait de marbre, comme si elle était la fille d'une autre. D'ailleurs, je n'ai même pas eu de montée de lait, et ma mère a dû la nourrir au biberon. Je ne pouvais rien avaler et enchaînais les nuits blanches. Impossible de me projeter dans le futur. Mes émotions étaient exacerbées, et la moindre petite remarque me faisait éclater en sanglots. Mon bébé était en bonne santé et moi je ne faisais que pleurer comme s'il était atteint d'un sévère handicap. Mon mari a commencé à se faire du mouron pour moi.Il a pris rendez-vous chez une psychiatre, c'est elle qui m'a parlé de ce syndrome communément appelé baby blues. J'y avais échappé lors de ma première grossesse, mais il m'a attendu au tournant lors de mon second accouchement.La praticienne n'a pas voulu me prescrire d'anti-dépresseurs arguant que c'est un phénomène courant qui touche la majorité des nouvelles mamans. Effectivement, cet état de mélancolie s'est prolongé encore quelques jours avant de disparaître complètement, à mon grand soulagement.» Futures mamans, vous voilà averties. Si le baby blues vous rend visite après la naissance de votre bébé, pas de panique !Juste quelques nuages gris qui finiront par s'éloigner vous laissant un ciel azur. Une bonne dose d'affection de la part de votre entourage vous aidera à passer le cap du baby blues sans encombre.
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Posté Le : 18/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Soraya Naili
Source : www.lesoirdalgerie.com