Enquête sur les salles de prière

La direction des Affaires religieuses et des Wakfs de la wilaya d'Oranveut mettre de l'ordre dans les salles de prière «Mousalayate». A cet effet,une opération de contrôle de ces lieux de culte a été lancée dernièrement àtravers le territoire de la wilaya.  Objectifs de l'opération:s'assurer que les salles de prière autorisées, au nombre de 93 dans la wilaya,sont en conformité, mais surtout débusquer celles ouvertes sans autorisation.Cinq salles de prière créées sans autorisation ont été découvertes par lesagents de la direction des Affaires religieuses et fermées, apprend-on auprèsde cette direction. Ces salles ont été récupérées par leurs propriétaires, qui,d'après la même source, ignoraient la loi s'y afférant. Celle-ci stipule qu'unbien immobilier, à partir du moment où il fait office de salle de prière, estconsidéré comme wakf (habous) et, de ce fait, ne peut être restitué à sonpropriétaire. C'est pourquoi, toute personne voulant céder un local en vue d'enfaire un lieu de prière doit signer un acte notarié de désistement et ne pourraplus revenir sur sa décision. Selon l'article 1 du décret exécutif n° 91-81 du23 mars 1991 relatif à la réalisation des mosquées et de leurs organisation,gestion et missions, «les salles de prière sont des lieux destinés à la prière,suite à une initiative individuelle, collective ou administrative, situés dansdes édifices privés ou publics ou des lieux de travail, sous la responsabilitéde la direction concernée en coordination avec le ministère des Affairesreligieuses et des Wakfs».  Bien que le contrôle des mosquéeset autres lieux de prière se fasse régulièrement et en permanence - du moinsc'est ce qu'exige la loi -, l'action menée par la direction des Affairesreligieuses et des Wakfs n'est pas isolée de la conjoncture actuelle queconnaît le pays et a pour but de faire la lumière sur les mosquées «activant»dans l'ombre, qui risquent d'être détournées de leur vraie vocation avec toutesles conséquences désastreuses que cela peut engendrer.