L'Algérie célèbre aujourd'hui la journée internationale de lutte contre
le travail des enfants. Si le ministère du Travail affirme que la situation en
Algérie n'est pas inquiétante en matière de travail des enfants et que le cas
de pires formes de travail des enfants n'ont pas été relevés, à Oran, ou
ailleurs au niveau national, il y a un vide statistique dû en grande partie au
fait que les enfants exercent généralement «en cachette» dans le secteur
informel où l'employeur échappe aux impôts. Dans ce cadre et sous le slogan
«laissez vos enfants profiter de leurs vacances», la direction de l'action
sociale a lancé une enquête sur les caractéristiques du travail des enfants à
Oran. Une étude chapeautée par le SAMU social qui devra se pencher sur le suivi
et l'observation de ce phénomène pour en dégager les voies à même de dissuader
l'exploitation ouvrière des enfants et la prise en charge de cette frange
sociale.
Les mêmes services qui affirment
que la lutte contre le phénomène du travail des enfants nécessite l'implication
et la contribution de tous les acteurs sociaux et notamment les citoyens dont
le devoir est de signaler les cas des enfants exploités aux services concernés,
soulèvent le problème de manque de statistiques. La DAS soutient que les cas de
pires formes de travail des enfants n'ont pas été révélés. Cependant une petite
virée au niveau des quartiers des la ville montre que les enfants sont aussi
exploités clandestinement notamment dans des ateliers de mécanique.
Deux études ont été réalisées en
2002 et 2006 au niveau national par l'inspection du travail. L'une d'elles a
révélé qu'au niveau des 5.847 entreprises inspectées, sur les 16.895 employés
qu'elles comptent, 95 n'ont pas atteint l'âge légal du travail, soit un taux de
0,56%. Quant à l'enquête réalisée en 2006 au niveau de 3.853 établissements,
sur un effectif de l'ordre de 28.840 travailleurs salariés, 156 n'avaient pas
atteint 16 ans, soit un taux de 0,54%. S'agissant de la région ouest recouvrant
six wilayas (Oran, Mascara, Mostaganem, Sidi Bel-Abbès, Tlemcen et Aïn Témouchent),
en 2006, une étude avait touché 394 entreprises employant 2.115 travailleurs et
12 cas d'enfants de moins de seize ans y exerçant ont été relevés, alors que 19
cas de mineurs n'ayant pas d'autorisation de leurs tuteurs ont été signalés par
les inspecteurs lors de cette enquête.
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Posté Le : 12/06/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : J Boukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com