Algérie

Enquête sur deux marchés «douteux» : Huit policiers devant la justice à Oran


Huit policiers, dont un commissaire principal chef du Service régional des finances et des équipements (communément appelé CATY, sis Dar Beida, Oran, près du siège de la police algrérienne des frontières PAF), relevant de la DGSN, ont été présentés, hier, devant la justice, à Oran, dans le cadre d'une enquête sur deux marchés « douteux » conclus par ce département en octobre 2011, a-t-on appris de source judiciaire. Les mis en cause, placés en garde à vue depuis lundi, sont poursuivis pour « signature de convention contraire à la réglementation et faux et usage de faux », précise-t-on de même source. Il s'agit des membres de la commission d'ouverture des plis, auxquels il est reproché, en substance, des malversations dans l'octroi de deux marchés de fourniture via le mode de la consultation restreinte.
Le premier marché a trait à des produits (des consommables, précisément) informatiques, alors que le second concerne l'approvisionnement en articles de literie pour, entre autres, les besoins des effectifs de la police à l'occasion de l'évènement « Tlemcen capitale de la culture islamique». Les inspecteurs de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) qui ont passé au peigne fin ces deux transactions attribuées aux moins-disants ont relevé, entre autres, des anomalies dans les prix unitaires déclarés, indique-t-on encore de même source. Un neuvième mis en cause, un soumissionnaire légalement retenu mais qui a formalisé la transaction au moyen de certains documents d'un tiers, est poursuivi quant à lui pour « usurpation de qualité », selon la même source.
En vertu du principe du privilège de juridiction accordé à des officiers de la police judiciaire d'un certain rang, l'affaire a été instruite au niveau du tribunal d'Aïn El-Turck relevant de la Cour d'Oran. La procédure de présentation s'est poursuivie jusqu'à une heure tardive de la journée d'hier. Après leur passage, un à un, devant le procureur de la République, les mis en cause ont été auditionnés par le juge d'instruction, qui les a entendus séparément puis les a mis en confrontation.


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