Algérie - Revue de Presse

Enquête de l'APW sur le parking à étages de Constantine : Les services de l'APC accusés de mauvaise gestion



Le projet qui a englouti des sommes colossales a été qualifié de catastrophe financière pour la wilaya.

Les membres de la commission d'enquête de l'APW, mise en place pour faire la lumière sur les causes du retard dans la réalisation du parking à étages de l'avenue Zaâmouche, demandent de revoir « la décision de confier des projets d'une pareille envergure aux assemblées élues, et de les accorder au secteur privé ». Le rapport de l'enquête, présenté jeudi dernier lors de la session de l'APW par Saâd Beghidja, président de la commission, a mis en cause l'assemblée populaire communale de Constantine « de ne pas avoir suivi rigoureusement la réalisation du projet et entrepris des procédures pénales contre ceux ayant freiné le chantier depuis son lancement en novembre 2000 pour un délai de 22 mois et un montant initial de 260 MDA (millions) ».Pour rappel, le contrat, qui a été conclu avec la Société algérienne des ponts et travaux autoroutier (Sapta), a connu une rallonge budgétaire de 60 MDA avant d'être résilié en 2005 sans que la Sapta n'honore ses engagements et achève les travaux. Abandonné, le chantier redémarrera suite à la signature d'un nouveau contrat avec l'entreprise nationale des grands ouvrages d'art (Engoa) pour un montant de 66 MDA et un délai de réalisation de 14 mois. Rien ne sera concrétisé comme prévu, et pire encore, l'entreprise ayant été désignée pour le revêtement de l'édifice n'a toujours pas entamé son travail. La commission de l'APW affirme, par ailleurs, que l'APC de Constantine « ne possède que des fiches techniques du projet du parking, alors qu'elle devait désigner un comptable capable de gérer les contrats et les avenants dont le montant a dépassé ce qui est convenu dans le code des marchés ».Des sommes colossales dépassant à ce jour 800 MDA ont été dégagées pour la construction du parking, dont la livraison a été constamment renvoyée aux calendes grecques. Mais, où est passé tout cet argent alors que le chantier a atteint un taux d'avancement de 85% en neuf ans ' Le rapport ira plus loin en mentionnant des défauts constatés au niveau de la structure métallique. Certains élus s'interrogent même sur la manière avec laquelle a été géré un projet qui a « bouffé » l'argent du contribuable pour aboutir à une situation qualifiée de catastrophique, en l'absence du moindre contrôle de la part des autorités de la wilaya.




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