Algérie

Enquête américano-libyenne sur les transactions de Total et Eni sous Kadhafi



Enquête américano-libyenne sur les transactions de Total et Eni sous Kadhafi
Les compagnies étrangères notamment La Libye et les Etats Unis enquêtent sur les relations de compagnies pétrolières avec le régime Kadhafi. L'italien Eni et le français Total doivent s'expliquer sur les transactions conclues avec l'ancien régime. Les Etats-Unis perturbent-ils le « partage du butin » '
Les autorités américaines de concert avec le CNT (Conseil national de transition) examinent la nature des relations que les compagnies ENI (Italie) et Total (France), notamment, entretenaient avec le régime libyen déchu. Ces investigations risquent de contrarier les programmes de développement de ces deux fleurons de l'industrie pétrolière européenne, particulièrement intéressées par le pays qui possède le plus important potentiel de développement des hydrocarbures du continent africain. Selon Saad Abdelmadjid, responsable adjoint du bureau du procureur général libyen une enquête a été ouverte sur certains opérateurs étrangers en Libye pour d'éventuelles «irrégularités financières». Le directeur de l'audit de la compagnie nationale Libyenne a été formellement saisi par le bureau du procureur général en vue de fournir des informations et des documents afférents à des compagnies pétrolières étrangères. Le courrier du procureur mentionne notamment les transactions pétrolières avec ENI, Total, Vitol Group et Glencore International PLC depuis l'époque Kadhafi jusqu'à la période actuelle. ENI est l'acteur pétrolier étranger le plus important en Libye, ses activités en Libye représentent environ 15% de la production totale du pays. Eni souhaite investir plus de 30 milliards de dollars au cours des dix prochaines années.
Tripoli sous pression américaine
Les informations sur l'enquête libyenne éclairent d'un jour nouveau la démarche de la Securities and Exchange Commission (SEC) des Etats-Unis qui a transmis des demandes officielles à Eni et Total sur leurs relations avec la Libye. La compagnie pétrolière américaine Marathon Oil Corp a également été saisie par la SEC sur le même thème. Dans sa déclaration annuelle à la SEC, Eni a précisé que l'enquête américaine a trait à « certains paiements illicites à des agents libyens, peut-être en violation des lois américaines afférentes à la corruption en matière de commerce avec l'étranger ». La compagnie italienne spécifie que la demande de la SEC porte sur la période allant de 2008 à 2011. Total a également déclaré avoir été saisi par la SEC sans plus de précisions. Le nouveau régime libyen, qui fait face à ses premières élections en Juin, est sous pression américaine pour faire la lumière sur les contrats pétroliers passé à l'époque de Mouammar Kadhafi. Les enquêtes, visiblement coordonnées, qui suscitent un vrai dépit à Rome mais surtout à Paris, illustrent bien le rapport de forces qui s'installe dans la Libye nouvelle entre les Etats-Unis et les européens. Pour certains observateurs, les américains entendent marquer leur présence et rappeler que le sous-sol libyen, ou seraient logées les plus grandes réserves africaines, n'est pas un terrain conquis pour les entreprises des pays les plus en pointe dans le renversement du régime de Kadhafi.
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