Ennahda se prépare aux élections

Le bureau de wilaya de Constantine du parti Ennahda a organisé, samedi dernier en présence du SG du mouvement, Fathi Rabii, un séminaire régional de formation en direction de ses cadres et de ses comités d'élections dans «l'art de la communication et de son influence sur l'opinion publique». Communication qui devait être faite par M. Maimoun, spécialisé en développement des ressources.

Avant l'ouverture de la séance réservée aux techniques modernes de la communication, le SG du mouvement, M. Rabii, a expliqué et réitéré les positions de son parti Ennahda concernant un certain nombre de points afférents à la politique intérieure du pays. Tout de go, il fera savoir que, contrairement à d'autres formations politiques qui ne se réunissent qu'à l'occasion des rendez-vous électoraux, Ennahda a un programme et un message à transmettre aux citoyens de ce pays, dira-t-il. Il fera, ainsi, le constat de l'échec des réformes prônées par le pouvoir en place, et pour preuve, affirmera-t-il, les carences de la nouvelle loi de finances 2012, qui se caractérise par la persistance de la rente pétrolière, l'éloignement du décollage économique, seul facteur à même de mettre le pays à l'abri de l'étranger. Les importations ne se sont jamais portées aussi bien que lors de ces dernières années, menaçant de disparition des secteurs entiers de l'économie nationale, à l'instar de celui du cuir et du textile, a-t-il souligné.

Concernant le développement de la PME, il dira, seules 1.955 entreprises ont été modernisées et mises à niveau, alors que l'objectif retenu était de 20.000 PME et ce, de l'avis des responsables eux-mêmes. «Pourtant, le pays ne manque pas de compétences et lorsque le président de la république impute des retards dans les réalisations des projets, nous lui disons clairement que c'est surtout l'échec du gouvernement, incapable de mettre le pays au travail.

Notre programme est bâti sur l'économie islamique, qui n'est ni celle du bazar, ni celle prônée par les libéraux et encore moins celle des communistes», dira le SG d'Ennahda. Pour garantir une transparence aux élections prochaines, Rabii ne fait pas confiance aux commissions étrangères et leur préfère une commission neutre avec l'indépendance nécessaire pour circonscrire les interférences de l'administration, mais aussi des partis de l'alliance, qu'il taxera de tous les maux.

«Nous sommes pour des alliances avec tous les partis, à l'exception de ceux qui sont impliqués dans des affaires scabreuses et ont trahi les espoirs de la population», conclura Rebaï.