Algérie

Ennahda plaide pour une solution « politique » Journée de solidarité avec le peuple syrien



La crise syrienne a été, hier, au centre d'un séminaire initié par le mouvement Ennahda à l'hôtel Essafir. Fateh Rebai, secrétaire général du parti, a indiqué, devant une assistance composé de représentants de quelques formations politiques et de membres de la société civile, que l'Algérie se doit de soutenir le peuple syrien dans son « malheur », ne serait-ce que par « reconnaissance » à sa solidarité durant notre guerre de Libération. La révolution ayant duré plus de deux ans, maintenant, « a mis à nu la véritable nature du régime syrien », a-t-il déclaré, en regrettant « le silence complice » de certains Etats arabes qui se contentent « d'observer au lieu d'agir pour sauver des milliers de vies humaines dont des femmes et des enfants innocents ». Dans ce sillage, il a demandé le départ de l'ambassadeur syrien accrédité en Algérie, en guise de solidarité avec la révolution populaire, réclamant la dissolution du régime actuel. Rebai a plaidé aussi pour le soutien des réfugiés syriens, en leur accordant les aides nécessaires en Algérie par le biais du Croissant-rouge algérien. M. Hazem Chokri Faycel, coordinateur de l'association pour le soutien du peuple syrien, a lancé un appel au gouvernement algérien pour jouer pleinement son rôle dans le conflit syrien, en lui demandant d'intervenir auprès du régime syrien, afin qu'il cède en faveur de la solution « politique ». « Se soumettre à la volonté du peuple est loin d'être une humiliation », estime-t-il, intérêt de la Syrie oblige. Aboudjerra Soltani a salué, quant à lui, ce genre d'initiative, en affirmant dans son intervention que le « temps du despotisme est révolu ». Principe reconnu, selon lui, à l'échelle universelle. Pour ce qui est de la position algérienne, par rapport à la crise syrienne, Soltani a laissé entendre qu'elle se devait d'être « politique et non pas légale ». D'autant que l'Algérie a de tout temps défendu les opprimés et plaidé pour l'autodétermination des peuples. « On ne parle pas d'une opposition, mais d'un peuple dont les droits sont légitimes. Il faudrait poursuivre le combat, mais avant tout, il faudrait songer à l'après-Bachar al-Assad, de façon à prévoir un plan de reconstruction de l'Etat », indique-t-il, en rappelant que le MSP a soutenu la révolution syrienne depuis son déclenchement. Soltani se dit persuadé que « celui qui se révolte pour la dignité a toujours gain de cause ».


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