Algérie

«Ennahda ne peut diminuer de l'importance du secteur» Jamel Gamra, ministre tunisien du Tourisme, à partir d'Alger :



«Ennahda ne peut diminuer de l'importance du secteur» Jamel Gamra, ministre tunisien du Tourisme, à partir d'Alger :
En Tunisie, le fait que le mouvement Ennahda, parti d'obédience islamiste que préside Rached Ghannouchi, soit majoritaire au pouvoir, ne diminue point de l'importance du secteur du tourisme, qui constitue l'un des secteurs importants de l'économie du pays.
«Ni Ennahda ni aucun autre parti ne pourrait réduire de la valeur du secteur du tourisme», tranche de manière catégorique Jamel Gamra, ministre tunisien du Tourisme lors d'une conférence de presse qu'il a animée jeudi soir à l'hôtel El Djazaïr (ex-Saint-George), à Alger.
Il tente ainsi de rassurer et de dissiper toute appréhension ou crainte qui pourrait hanter les esprits des touristes algériens ou ceux d'autres pays «charmés» par la destination Tunisie.
En vérité, le vrai message que voulait transmettre le ministre tunisien du Tourisme, c'est celui qui met en évidence le fait que son pays est résolument engagé sur la voie du modernisme et que le risque d'une islamisation de la société tunisienne est entièrement exclu.
C'est d'ailleurs l'idée que l'ambassadeur de Tunisie en Algérie, présent à la conférence, a tenu à exprimer en affirmant qu'«il n'y a aucune peur à se faire quant à l'avenir de la Tunisie car son peuple est profondément conscient des enjeux et défis qui l'attendent».
Cela même si la tendance salafiste à bel et bien pris forme en Tunisie, comme le reconnaît d'ailleurs Jamel Gamra, précisant que «ce courant est d'un ancrage très limité au sein de la société tunisienne». Des lignes rouges pour les salafistes
Il affirme en outre que les adeptes de l'idéologie salafiste en Tunisie ont le droit d'exprimer librement leur opinion, sans toutefois porter atteinte à la liberté d'autrui.
C'est pourquoi, a-t-il ajouté, il appartient au gouvernement en Tunisie de mettre «des lignes rouges» aux partisans du courant salafiste pour parer à toute atteinte aux libertés des Tunisiens et, surtout, des touristes se rendant dans ce pays.
A ce propos, le ministre tunisien du Tourisme se réjouit du fait qu'aucun des 11 millions de touristes qu'a accueillis la Tunisie depuis les événements de janvier 2011, n'a été victime d'une agression ou d'une quelconque mésaventure.
Il enchaîne en mettant en exergue l'amélioration, de plus en plus progressive, de la situation sécuritaire dans son pays.
Il ne manquera pas aussi de minimiser la gravité des événements ayant eu lieu récemment au mont de Chaâmbi, à la frontière algéro-tunisienne.
Des événements qui, pour rappel, se sont traduits par la traque d'un groupe terroriste par l'armée tunisienne.
«Ces terroristes sont scindés en deux groupes totalisant une douzaine d'activistes qui sont tous identifiés», a affirmé Jamel Gamra.

De meilleures conditions d'accueil pour les Algériens
Jamel Gamra informe en outre que dans le cadre de la prochaine saison estivale, il sera procédé à une sécurisation optimale des points de transit, à savoir les postes frontaliers séparant l'Algérie de la Tunisie, ainsi qu'à un contrôle rigoureux des axes routiers.
«Les meilleures conditions d'accueil seront réservées aux touristes algériens qui se rendront cet été en Tunisie», assure encore le même intervenant.
Le nombre attendu de nos concitoyens qui se rendront dans ce pays devrait atteindre un million cette année.
Le ministre tunisien affirme que la campagne de promotion de la destination Tunisie sera lancée dans les jours à venir à travers les différents supports médiatiques algériens.
Cette campagne fait partie de la feuille de route tracée à moyen terme par ledit ministère et axée sur l'amélioration de la situation sécuritaire, le perfectionnement des prestations, en sus des actions d'embellissement de l'environnement.
De l'avis de Habib Ammar, le directeur général de l'Office national du tourisme tunisien (ONTT), une enveloppe de 30 millions d'euros a été dégagée cette année pour promouvoir la destination Tunisie à travers le monde.
L'année écoulée, ce secteur avait engrangé une recette dépassant les 3,5 milliards de dinars tunisiens, soit un manque à gagner de l'ordre de 450 millions par rapport à l'année 2010, considérée comme une année de référence, apprend-on de même source.


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