Algérie

Ennahda accepte de négocier avec l'opposition tunisienne laïque Tunisie



Ennahda accepte de négocier avec l'opposition tunisienne laïque Tunisie
Ennahda a accepté que le gouvernement tunisien démissionne à l'issue de négociations qui débuteront la semaine prochaine entre les islamistes et l'opposition laïque pour former un cabinet intérimaire et organiser de nouvelles élections, a déclaré samedi un responsable du parti islamiste. Ces négociations, proposées par la puissante centrale syndicale UGTT, doivent permettre à la Tunisie de sortir de l'impasse politique dans laquelle elle s'est enfoncée depuis l'assassinat des opposants laïques Chokri Belaïd en février et Mohamed Brahmi fin juillet."Le dialogue s'ouvrira lundi ou mardi", a déclaré de son côté Lotfi Zitoun, un dirigeant du parti islamiste au pouvoir. "Ennahda a accepté le plan sans condition pour sortir le pays de la crise politique."
L'UGTT a donné trois semaines à Ennahda et à l'opposition laïque pour s'entendre sur la date des nouvelles élections et la composition de l'administration intérimaire, période au terme de laquelle le gouvernement devra remettre sa démission.
Ennahda avait dans un premier temps rejeté la proposition de l'UGTT, en exigeant des garanties sur la fin de la rédaction de la Constitution et sur le calendrier électoral, ce qui avait incité des milliers de Tunisiens à manifester jeudi dans plusieurs villes du pays pour demander une démission immédiate du gouvernement.
Brandissant des drapeaux et scandant le slogan "Dégage", les manifestants qui redoutent de voir les islamistes modérés du parti Ennahda inclure des éléments de la loi coranique dans le droit civil ont défilé dans six villes du pays.
Le revirement d'Ennahda a été confirmé samedi par l'Union générale tunisienne du travail, qui a précisé que les négociations pourraient s'ouvrir la semaine prochaine.
L'assassinat de Chokri Belaïd puis de Mohamed Brahmi ont plongé la Tunisie, berceau du Printemps arabe, dans une situation de blocage institutionnel.
Dans un entretien accordé en début de semaine à Reuters, le président tunisien Moncef Marzouki, dont le parti Congrès pour la république (CPR) est l'une des deux formations laïques alliées à Ennahda dans les structures du pouvoir, a dit espérer que le calendrier électoral pourrait se préciser rapidement.
"Mon objectif principal est d'aller vers ces élections, disons en mars-avril prochain, parce que la Tunisie a sérieusement besoin d'avoir un gouvernement stable", a-t-il dit.


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