Le processus d’accession de l’Algérie à l’OMC, qui a débuté en 1987 dans le cadre du
GATT, est de loin le plus long parmi les négociations en cours. Malgré ce délai, un
certain nombre de problèmes importants doivent encore être réglés pour aboutir à un
accord. Le passage du GATT à l’OMC a sans doute rendu la négociation plus complexe
dans la mesure où les exigences de l’OMC en matière d’ouverture portent sur un
nombre plus important d’activités productives que celles du GATT, et notamment sur
les services. Mais plus fondamentalement, la structure particulière de son économie et
de son commerce extérieur ne prédisposait pas l’Algérie à solliciter prématurément son
adhésion au GATT. Cette démarche volontariste, motivée à l’origine par une profonde
volonté de réforme et de changement structurel, a subi ensuite les vicissitudes et la
trajectoire heurtée des réformes économiques et de la transition. Cependant, si la
longueur du processus peut s’expliquer par la difficulté pour les autorités algériennes à
trouver un consensus sur la nécessité de cette adhésion, un autre aspect de la question
est celui de l’intérêt pour l’Algérie d’entrer à l’OMC. Il appelle une étude des impacts
attendus, tant au plan économique qu’institutionnel. Ce papier traite le premier aspect
par une lecture en termes d’économie politique du processus d’adhésion. Il examine
également les enjeux de l’accession de l’Algérie à l’OMC dans certains secteurs clé.
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Posté Le : 30/05/2021
Posté par : einstein
Ecrit par : - Barbet Philippe - Souam Said - Talahite Fatiha
Source : مجلة الإقتصاد و المجتمع Volume 5, Numéro 5, Pages 49-82