Algérie - Revue de Presse

Enjeu de la présidentielle de 2007



Débat sur l?immigration par presse interposée Dans un « Rebond » du journal Libération publié le 25 août dernier, quatre responsables nationaux du Parti socialiste (Faouzi Lamdaoui, délégué national chargé de l?égalité des chances et la lutte contre les discriminations ; François Rebsamen, Bruno Leroux et Kader Arif, secrétaires nationaux) mettaient en cause l?engagement du ministre de l?Intérieur en faveur d?« une politique des quotas », « mal dissimulée sous le vocable d?immigration choisie ». Ils expliquaient que la droite, après avoir défendu « l?immigration zéro », cherchait maintenant à « inverser les flux migratoires pour des raisons à la fois démographiques et économiques ». Le ministre de l?Intérieur, Nicolas Sarkozy leur répond dans la même rubrique de Libération le 6 septembre. Et des quatre responsables du PS, Faouzi Lamdaoui explicite pour El Watan le projet de politique d?immigration du PS. « Il est faux de dire qu?après le mythe de l?immigration zéro [...] la droite a été rattrapée par le déficit démographique annoncé »... « L?immigration ne peut pas être une solution au déficit démographique tout simplement parce qu?en France la cause de nos problèmes démographiques n?est pas l?insuffisance de la natalité, mais l?allongement de la durée de la vie... L?immigration ne règle rien en la matière, car les immigrés que l?on ferait venir vieilliraient à leur tour et auraient droit, c?est bien normal, aux mêmes prestations que les ressortissants nationaux... », écrit Nicolas Sarkozy. « Ce qui est vrai en revanche, c?est que je ne suis pas et n?ai jamais été favorable au concept de l???immigration zéro??, à la fois pour des raisons pratiques et pour des raisons de principe. Je pense qu?une grande nation comme la nôtre doit rester ouverte, dans des limites contrôlées, pour s?enrichir et se renouveler. » « ...La méthode que je propose est celle du Canada et du Royaume-Uni, deux pays qui ont réussi à faire passer la part des flux d?immigration économique dans le total de l?immigration à plus de 50 % (contre 5 % actuellement chez nous). Je précise que l?intérêt de cette formule n?est pas seulement de faire mieux correspondre l?immigration avec les besoins économiques de notre pays, mais de faire venir des personnes qui auront déjà un emploi assuré lorsqu?elles pénétreront sur notre sol. .... Dans le système actuel, 80 % des immigrés légaux entrent par le biais du regroupement familial, cherchent un emploi une fois entrés en France et sont obligés de vivre des prestations sociales pendant de longs mois. S?agit-il d?un accueil digne de notre pays ? » « Quant à l?idée d?un partenariat gagnant-gagnant avec les pays d?origine, j?y suis bien évidemment favorable, puisque c?est moi qui ai proposé, en 2002, la création de filières positives d?immigration et signé des accords, à cet effet avec la Roumanie, l?Afghanistan, la Bulgarie et le Mali. Engager le personnel dont nous avons besoin dans les pays d?origine, ne pas piller les cerveaux des pays en voie de développement, mais contribuer éventuellement à leur formation, dynamiser le codéveloppement et impliquer les pays d?origine dans la lutte contre les filières criminelles et le retour des clandestins par la délivrance des laisser-passer consulaires : c?est tout le sens de la politique que j?ai entreprise. Cela suppose toutefois d?accorder de réelles contreparties aux pays d?origine. Or ce que veulent les pays d?origine, ce sont des garanties de délivrance d?un certain nombre de visas de court séjour et de permis de long séjour pour leurs ressortissants. Cela s?appelle des quotas. » Répliquant au ministre de l?Intérieur les quatre responsables du PS, cités plus haut, relèvent que le Canada et le Royaume-Uni mènent des politiques différentes. « Il faut choisir ! Cette confusion illustre la faiblesse des fondements de son projet de société. Ainsi, au Canada, les immigrants n?ont pas d?emploi garanti à leur arrivée tout comme ceux admis en France au titre du regroupement familial, dont 70 % d?entre eux trouvent un travail, il omet de le dire et contribuent ainsi à la richesse nationale au lieu de peser sur elle comme cela est tout le temps insinué. » « En revanche, en Grande-Bretagne comme en France l?immigration familiale est supérieure à celle du travail. On y pratique la même politique engagée par la gauche et que vous avez interrompue en 2002. »


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