Enjeu

La campagne électorale pour les élections locales de jeudi prend fin aujourd'hui à minuit. Les leaders des partis politiques ont battu la campagne pendant vingt jours pour défendre leurs candidats. Place au bilan maintenant.
Ces partis ont-ils convaincu les algériens d'aller voter ' La question se pose car, encore une fois, le principal enjeu de cette élection reste le taux de participation. L'échantillon de candidats interrogés par Liberté pensent, pour leur part, avoir fait le boulot et pronostiquent, par conséquent, une bonne participation.
La participation aura été d'ailleurs un des leitmotive de campagne qui aura ponctué tous les discours et tous les meetings. Certains leaders politiques, qui ont le chic de jouer sur une fantomatique menace extérieure qui guetterait l'Algérie, ont même poussé le toupet jusqu'à dire que (rien que cela !) la souveraineté du pays sera mesurée désormais à l'aune du nombre de citoyens qui voteront jeudi prochain.
Le ministre de l'Intérieur, se fondant sur on ne sait quel paramètre, a déjà sa petite idée sur le taux de participation. Il a donné une fourchette qui se situerait entre 40 et 45% votants. Ce qui ne serait pas si mauvais que cela si ça venait à se confirmer au soir du jeudi 29. Pourquoi ' Parce que, au vu de l'indifférence que tout un chacun a eu le loisir de constater, il est difficile pour le ministère de l'Intérieur d'atteindre un tel étiage.
Et ceux qui iront voter jeudi le feront presque par réflexe quasi pavlovien, car au fond d'eux-mêmes, ils sont convaincus que rien ne changera et que les élections ne sont que des mises en scène à répétition pour servir d'habillage légitimiste un pouvoir qui reste encore au-dessus des urnes. Ni les députés issus des législatives de mai dernier ni encore les futurs élus pour les assemblées locales ne pourront rien face à l'omnipotence d'un exécutif nourri à la culture du centralisme démocratique.