Enième incendie du passage souterrain du 1er-Novembre

Selon nos informations, les sapeurs pompiers, plus d'une centaine d'agents venant de toutes les unités de la wilaya ainsi qu'une quinzaine de véhicules, ont eu du mal à progresser à l'intérieur du passage en raison de la toxicité de la fumée qui se dégageait des lieux. Ce n'est que vers 11h que l'incendie fut entièrement maîtrisé. L'épaisse fumée noire qui s'échappait des portes d'accès du souterrain a d'ailleurs entraîné une véritable panique dans tout le quartier. Fort heureusement, le sinistre n'a pas fait de victimes, mais les flammes ont causé beaucoup de dégâts. Selon nos informations, le feu a ravagé une grande partie des 40 magasins et 110 étals de commerçants recensés dans ce passage. Il y a trois ans, en juillet 2012, la partie sud du souterrain de la place du 1er-Novembre a été le théâtre d'un important incendie qui a causé la destruction d'une quarantaine de locaux. A l'époque, l'APC (propriétaire des lieux) est entrée en conflit avec les propriétaires des étals qui avaient perdu leurs marchandises et qui réclamaient de réintégrer les lieux, en vain, puisque la mairie décida de fermer cette partie du souterrain depuis maintenant près de trois ans. Le passage souterrain construit dans les années 70 est exploité depuis des décennies. En dépit des rapports et des mises en garde d'élus de l'APW et de la Protection civile sur les questions liées à l'insécurité et les risques d'incendie, l'APC n'a pas daigné lancer des travaux de confortement. Une enquête vient d'être ouverte par les services de sécurité de la wilaya qui ont dépêché une équipe de la police scientifique, mais vu l'état de dégradation du passage, il est fort probable que, comme en 2012, la surtension du réseau électrique serait à l'origine de l'incendie. On rappelle qu'il y a deux ans et demi, les services techniques de la Sonelgaz avaient décelé une installation électrique vétuste. Les commerçants touchés par l'incendie vont se retrouver du jour au lendemain au chômage, l'APC devra ainsi tenter de les convaincre de baisser rideau, du moins le temps qu'il faut pour lancer les travaux de réparation, sachant qu'en même temps, le maire, Seiffedine Rihani, a eu beaucoup de mal à trouver un terrain d'entente avec les commerçants du marché couvert de Belouizdad, incendié et fermé depuis maintenant plus d'un mois.