Algérie

Enième débat «stérile» !



Toutefois, ce document a suscité beaucoup de critiques, notamment parce que les points proposés «restreignaient les débats», selon certains participants, les confiant à  des sujets précis au détriment d'autres considérés comme impératifs à  la relance de l'économie nationale. Le document évoque ainsi la relance de l'industrie et de l'agriculture, mais omet le secteur du tourisme par exemple. Raffed Abdelkader, membre de la communauté à  l'étranger du CNES estime qu'il s'agit d'un «document médiocre, imprégné d'une approche socialiste». Par ailleurs, certains intervenants lui ont reproché le fait qu'il parte des «leçons à  tirer de 45 années d'expérience de développement» comme point de départ, ce qui est «beaucoup trop», a-t-on souligné. M. Raffed soutient même que le document est truffé d'«inepties», notamment parce qu'il plaide pour «une croissance robuste, sans inflation et sans déficit budgétaire». «Si comme si qu'on voulait planter un arbre qui aurait déjà ses fruits», souligne notre interlocuteur.    En tout état de cause, les acteurs de la scène économique et même sociale qui ont participé au débat ont eu davantage l'opportunité de s'exprimer sur des sujets qui leur tenaient à  cœur que sur les points proposés par le document de base comme le rôle de l'Etat, la compétitivité de l'économie ou la lutte contre le chômage. Ils se sont néanmoins montrés sceptiques quant au suivi des recommandations auxquelles ils ont abouti au terme de trois jours de discussions. «J'espère que ça ne sera pas un énième débat stérile. Les gens ont soif de discuter et de débattre, mais on a cassé les cadres dans lesquels cela pouvait se faire comme le CNES et on a substitué au débat d'idée qui existait avant un débat rhétorique stérile», a estimé M. Raffed. Quelle que soit la tournure qu'ont prise les débats au cours de ces premières assises, et même si certains participants n'y ont pas accordé beaucoup de crédit, il était important d'être présent pour certains. «Nous ne sommes pas partisans de la politique de la chaise vide. Il faut s'exprimer. Que ça aboutisse ou pas relève d'une autre paire de manches», pense Salah Laouar Abdelhamid, président du syndicat national des médecins généralistes de la santé publique.                        
 


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