Algérie

ENIE DE SIDI-BEL-ABBÈS



L'Enie de Sidi-Bel-Abbès a durci le ton à l'adresse des travailleurs qui observent depuis mardi 29 mai un mouvement que la direction appelle débrayage et non une grève vu qu'il a été déclenché spontanément et dans le non-respect des procédures syndicales pour demander le départ du SG de l'UGTA de l'entreprise.
«Une demande impossible à satisfaire vu qu'elle est du ressort de la Centrale d'Alger», nous a-t-on précisé. Selon nos sources, c'est une avalanche de suspensions, de mises à pied et de retenues sur salaire qu'ont eu, comme réponse à leur tenacité, les contestataires. L'administration déclare avoir épuisé toutes les voies légales pour ramener ces derniers à la raison mais sans résultat. Devant des pertes qui se chiffrent à trois milliards de centimes en deux jours seulement (les 29 et 30 mai), la direction s'est démenée avec les autres travailleurs pour faire redémarrer les chaînes de production qui ont fonctionné à 70% dans la journée du jeudi 31 mai. Pour la journée de dimanche, le taux de production avait largement dépassé les 90% malgré le débrayage de plusieurs dizaines de travailleurs, selon l'administration. Celle-ci a introduit dans la journée du mercredi 30 mai une plainte auprès du tribunal contre les travailleurs dissidents pour entrave à la liberté de travail. Dans la journée de dimanche, elle a procédé à la suspension de huit travailleurs jugés meneurs, selon elle, du mouvement de contestation. Quinze autres ont fait l'objet d'une mise à pied et d'autres de retenues sur salaire qui prendront effet à partir du 3 juin 2012. Dans la même journée, des notifications de ces sanctions (suspension) leur ont été présentées par un huissier de justice ainsi qu'une citation à comparaître devant la justice, aujourd'hui lundi 4 juin 2012. Les concernés ont refusé de signer. Pour rappel, depuis le mardi 29 mai, plusieurs dizaines de travailleurs ont entamé un mouvement de contestation pour demander le départ du SG du syndicat de l'entreprise, l'accusant de faire des recrutements de complaisance et d'influer sur les décisions de l'entreprise. Le mouvement de contestation a eu un impact négatif sur le rythme de la production, d'où la décision de la direction d'imposer le règlement intérieur et celui de la justice pour rétablir l'ordre dans l'entreprise.




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