ENI veut lancer de nouveaux investissements en Algérie

Le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a discuté, avant-hier, à Alger, avec le Président-directeur général (P-dg) de la compagnie italienne ENI Claudio Descalzi, de « l'état des relations de coopération et de partenariat liant le Groupe Sonatrach et la compagnie italienne ENI, ainsi que des perspectives de renforcement de la coopération, dans le cadre des accords signés entre les deux sociétés », selon le communiqué du ministère. Il a annoncé le lancement de nouveaux projets d'investissement dans le secteur de l'énergie à l'international et en Algérie.Sa réunion avec M. Arkab était l'occasion, également, pour évaluer et examiner l'état d'avancement des « projets en cours entre les deux compagnies dans le domaine des hydrocarbures, de l'hydrogène et des énergies nouvelles et renouvelables, ainsi que sur les opportunités d'investissement pour l'augmentation de la production et des exportations ».
Cette rencontre intervient dans un contexte énergétique instable et incertain. Les gouvernements européens redoutent une hausse durable des prix du gaz et du pétrole sur le marché mondial à cause de la crise géopolitique en Europe de l'Est et au Proche-Orient qui risquent de perturber davantage l'approvisionnement du marché mondial en la matière. Autre crainte, la hausse des prix du carburant à la pompe, en particulier et de l'énergie, en général. L'Agence internationale de l'Energie (AIE) a mis en garde contre une hausse accélérée des prix du
diesel en Europe et le risque de pénurie du gaz à l'approche de l'hiver. Pour assurer leur sécurité énergétique, l'Espagne, la France et l'Italie se sont tournées vers le gaz algérien. La France a importé en août plus de 96% de ses besoins de gaz d'Algérie, principal fournisseur de l'Espagne et de l'Italie. Cette dernière reste le partenaire privilégié de l'Algérie. Les deux pays ont signé plusieurs accords de partenariats dans le secteur des hydrocarbures, mais aussi dans le secteur du renouvelable. La compagnie italienne, pionnière dans le domaine, accorde un intérêt particulier au développement de la filière de l'hydrogène en Algérie. Le Gouvernement a déjà présenté sa feuille de route pour le développement de l'hydrogène qui pourrait être acheminé à l'avenir via un gazoduc qui relierait l'Algérie à l'Italie. Le groupe ENI se dit prêt à lancer de nouveaux projets en Algérie, en partenariat avec la société nationale des hydrocarbures, Sonatrach. C'est ce qu'a affirmé M. Descalzi, lors de son entretien avec M. Arkab, en présence du nouveau P-dg de la Sonatrach, Rachid Hachichi, exprimant « son très vif intérêt pour l'intensification de ses investissements en Algérie et poursuivre le développement de ce partenariat en prévision du lancement de nouveaux projets en Algérie et à l'international ». L'Italie a pris les devant l'Union européenne qui a décidé en accord avec l'Algérie de lancer un programme de développement des énergies renouvelables d'une valeur de 15 millions d'euros.