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Engouement pour l'école informelle Actu Est : les autres articles



Engouement pour l'école informelle                                    Actu Est : les autres articles
«Si je tiens à ce que mes enfants réussissent dans leurs études, nous avoue un père de famille, je suis obligé de leur payer des cours de soutien».
Le phénomène des cours de soutien, comme on se plait à les appeler, a pris des proportions telles qu'il sera difficile de l'éradiquer. En fait, l'instauration des cours parallèles remonte à la décennie passée quand les cours dispensés dans l'école publique étaient jugés insuffisants et incomplets par les parents soucieux de l'avenir scolaire de leur progéniture. D'autre part, nombre d'enseignants et de professeurs, sentant le bon filon, se sont enhardis à programmer des cours extra-scolaires pour soi-disant améliorer le niveau de ceux qui traînent en classe.
Eurêka donc pour nos maîtres d'école, de collège et de lycée ! Voilà qui va leur permettre, non seulement d'arrondir leur fin de mois, mais les enrichir, sans coup férir. Pour ce faire, ces enseignants, en mal de richesse, proposent à leurs élèves des cours de soutien dans des locaux inadéquats, des garages garnis de tables et de chaises ou de tabourets. «J'ai deux enfants qui préparent le bac, je suis obligé de leur payer des cours supplémentaires en math, physique et sciences naturelles, nous confesse Hamid, un retraité. Pour les trois cours en question, je débourse 3000 DA/mois pour chacun de mes enfants».
Combien de parents comme Hamid se saignent pour assurer des cours à leurs enfants' Aujourd'hui, il y en a même qui placent leur fils ou fille dès le primaire dans ces soi-disant écoles parallèles pour parachever les cours dispensés en classe. «S'il y a des gens assez riches pour se permettre ce luxe, que vont devenir les enfants des familles nécessiteuses '» s'interroge un ancien enseignant à la retraite. Et un citoyen d'ajouter : «On a éradiqué le commerce informel, mais il reste l'école parallèle, car cette dernière se pratique à l'abri des regards. Seul le ministère de l'Education est à même de la démanteler.»


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