Algérie

Engouement pour l'eau de fleurs distillée



Engouement pour l'eau de fleurs distillée
Un engouement se manifeste en ces jours de Ramadhan à Blida pour l'eau de fleurs distillée naturellement à partir de pétales fraîches, considérée comme un élément incontournable de la cuisine blidéenne.En effet, l'eau de fleurs distillée naturellement demeure, à ce jour, l'une des bases essentielles de la cuisine blidéenne, au vu de ses multiples usages tant dans les plats salés que sucrés (gâteaux), d'où l'attachement des femmes à en choisir les meilleures qualités pour en tirer meilleur profit et obtenir les saveurs voulues dans leurs plats. Le marché Souika de Blida fait figure d'adresse tout indiquée de la ville pour la vente d'eau de fleurs distillée, dont les stocks sont généralement épuisés à la mi-journée, selon les assurances de l'un des vendeurs de la place, Nassereddine, dont la femme s'est spécialisée dans la distillation de l'eau de fleurs et de rose. «La demande sur l'eau de fleurs enregistre des pics durant le mois de Ramadhan, au vue de ses multiples usages, dans la sfiria, lham lahlou et autres douceurs, à l'instar des ktaïf et kelb ellouz, auxquelles il confère un goût et une saveur inimitables», a confié Nasreddine à l'APS.La hausse des prix de ce produit distillé naturellement n'a nullement constitué une entrave à son succès. Que l'on en juge : un litre d'eau de fleurs concentrée est cédé à 800 da, contre 400 à 500 da pour le litre moins concentré. Ce prix, pas à la portée de tous, est expliqué, selon les vendeurs, par le «manque de la matière première, conjugué à la complexité du procédé de sa préparation nécessitant du temps et de la patience», arguent-ils. La distillation de l'eau de fleurs et de roses fait partie des métiers ancestraux légués de génération en génération chez les familles blidéennes, notamment de mère en fille. Malheureusement, ce beau métier embaumant les fleurs a perdu de son lustre, au fil des ans, au point où les femmes le pratiquant se comptent, aujourd'hui, sur les doigts d'une seule main, à Blida. Seghir Hayette fait partie de ces femmes gardiennes de ce métier ancestral, chère à la ville des Roses. L'ayant hérité de sa mère, elle tente de l'inculquer au plus grand nombre possible de filles intéressées, en vue de sa préservation, escompte-elle. Selon ses explications, la distillation de l'eau de rose s'étend sur toute la période de la cueillette (dite El Kettaf), allant de la mi-avril à la première quinzaine de mai. D'après une technique bien rodée, cette eau florale provient de l'eau de condensation qui est récupérée de l'essencier de l'alambic, une sorte de vase de décantation en cuivre. L'alambic en question est mis sur le feu pendant au moins quatre heures, temps nécessaire à la vaporisation de l'eau et à sa condensation en vue de sa transformation en gouttelettes d'eau odorantes.


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