Engager l’homme dans l’accomplissement de sa mission de khilafa ou gérance de la terre
Dans la perspective religieuse, le bien devient tout ce qui favorise l’épanouissement de l’homme dans sa quadruple dimension : physique, intellectuelle, morale et spirituelle. Le mal, c’est tout ce qui peut le contrarier. L’appréciation du bien et du mal, est donc un équilibre entre les trois types de connaissance et de tendance. Lorsque le déséquilibre se fait au profit de l’instinct, il asservit à la fois la raison et la religion. Lorsque le déséquilibre se fait en faveur de la raison pure, il peut asservir à la fois la nature biologique de l’homme et sa dimension spirituelle. Lorsque le déséquilibre se fait au profit de la religion formelle, il sacrifie à la fois la nature et la raison. Ce n’est pas là l’ordre voulu par Dieu, car Dieu a créé la nature, la raison et la foi, dans une harmonie existentielle elle-même liée à la finalité de la création. C’est dans cette voie d’équilibre et d’harmonie que nous oriente le message coranique. Cependant, l’épreuve morale de l’homme n’est pas simple. A la fois soumis à la volonté de Dieu qui s’exprime dans l’ordre de la création et responsable personnellement de ses actes et de leurs implications, de par la raison dont Dieu l’a pourvu, et de par la charge morale dont il est dépositaire, il se trouve confronté à des tensions multiples souvent contradictoires. Pour être maintenue dans la droiture de la voie enseignée par Dieu, la morale n’est donc pas laissée à la libre appréciation subjective ou même objective de chaque individu.
Suite et fin
Dr Ahmed Aroua
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Posté Le : 28/06/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com