Les rencontres littéraires et débats se poursuivront au Salon international du livre d'Alger (Sila), jusqu'au 29 septembre. Chaque jour, quatre conférences sont organisées. Gabriel Molina Franchossi (Cuba), journaliste, écrivain et éditeur ; Carlos Noguera (Venezuela), poète, romancier et psychologue, et Khaled Najjar (Tunisie), poète, ont pris part, lundi, à un débat intitulé 'Engagements littéraires. Imaginaires libérés". Gabriel Molina Franchossi, qui a été correspondant en Algérie au début des années 1960, a témoigné de son expérience et surtout des premiers balbutiements dans les rapports entre l'Algérie et Cuba. Revenant sur les liens entre les deux pays, mais d'un point de vue plutôt humain avec beaucoup d'anecdotes, M. Franchossi est revenu sur un pan important de notre histoire, rappelant ainsi une belle époque où les concepts d'engagement et de liberté avaient vraiment un sens. Préférant se qualifier de 'narrateur", Carlos Noguera a d'abord indiqué que l'Algérie était 'un pays qui a une grande connotation historique pour les peuples latino-américains". Carlos Noguera a ensuite détaillé sa conception de l'engagement, en signalant qu'il s'inscrivait dans une démarche de 'narrateur", et en ce sens, l'engagement littéraire se définit, pour lui, comme être 'fidèle à la condition humaine et à l'histoire. Un engagement politique, historique et social". Mais il ne s'agit pas d'une 'narration programmée. Je ne me dis pas que je vais écrire telle ou telle chose". Ce sont des choses qui viendraient spontanément.
Ce qui permet à l'écrivain de conserver toute sa liberté. Carlos Noguera a rappelé également que l'écriture est avant tout 'une vocation", tout en essayant d'expliquer pourquoi il écrivait.
Le pourquoi de l'écriture est une question qu'on pose souvent à un écrivain, mais que peu d'écrivains se posent à eux-mêmes. L'auteur vénézuélien a exploré les limites de la liberté dans l'engagement littéraire ou artistique.
Et au final, la liberté ne se confond pas avec l'engagement, mais les deux sont nécessaires dans la construction des idées et, surtout, dans la démarche artistique. Khaled Najjar s'est intéressé, quant à lui, aux formes d'engagement. Il reviendra sur les différents courants et autres mouvements artistiques qui ont en quelque sorte créé des ruptures avec les formes qui les avaient précédés, comme l'écriture de Baudelaire, le mouvement Dada ou encore les formalistes russes.
R. C.
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Posté Le : 26/09/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rubrique Culturelle
Source : www.liberte-algerie.com