Algérie

Engagements d?aide à l?Afrique



Les promesses non tenues des pays riches Les pays les plus riches, regroupés au sein du G8 (Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie, Canada, Russie), n?ont pas tenu leurs engagements en matière d?aide, de lutte contre la pauvreté et les maladies en Afrique, formulés au sommet de Gleneagles (Ecosse) en 2005, de l?avis de l?organisation humanitaire Action Aid citée par l?AFP. En 2005, il y a eu un appel mondial massif pour la fin de la pauvreté, mais le G8 ne fait qu?escroquer le public et manquer à l?Afrique", a déclaré Collins Magalasi, chef du programme pour l?Afrique du Sud d?Action Aid. " 8 milliards de dollars d?aide à l?Afrique ont manqué en 2006 malgré les promesses données à Gleneagles d?augmenter l?aide ", a ajouté la même source. Lors du sommet de Gleneagles, le G8 s?était engagé à annuler la dette publique multilatérale de 35 des pays les plus pauvres et à accroître d?ici à 2010 le montant de leur aide annuelle aux nations les plus démunies à 50 milliards de dollars. De son côté, et à quelques jours de la tenue du sommet du G8 du 6 au 8 juin à Heiligendamm (Allemagne), Aditi Sharma, responsable de la campagne de lutte contre le sida de l?ONG, a également accusé le G8 de n?avoir pas tenu ses engagements en la matière, selon la même source. " Depuis lors (2005), le sida a tué presque six millions d?adultes et d?enfants, décimant la population d?un pays plus grand que le Danemark ", a indiqué Mme Sharma, tout en se demandant si les leaders du G8 " vont continuer à regarder ces morts et à délivrer seulement des mots supplémentaires au sommet d?Heiligendamm ? ". " La crédibilité du G8 est maintenant en lambeaux ", a-t-elle assené. Le sommet du G8 a inclus encore cette année un sommet spécial sur l?Afrique, notamment sur les problèmes urgents liés au développement économique, à la réduction de la pauvreté et à la lutte contre le sida. Mais les aides sont dérisoires, indique-t-on, sachant à titre d?exemple, que l?aide publique au développement (APD) est tombée à 5,1% en 2006, selon l?Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), pour qui l?aide à l?Afrique subsaharienne a augmenté seulement de deux pour cent, mis à part l?allégement de la dette pour le Nigeria. Cette faible hausse contraste avec les grandes promesses de doublement de l?aide à l?Afrique d?ici à 2010, que les chefs d?Etat du G8 ont faites au cours de leur sommet de 2005 à Gleneagles. Cependant, l?intérêt du G8 pour l?Afrique se focalisera aussi, mais surtout, sur les ressources naturelles abondantes du continent, et les avancées des pays émergents comme la Chine et l?Inde qui ne cessent de glaner des parts de marchés importantes en Afrique, damant ainsi le pion à des puissances économiques comme la France ou les Etats-Unis. L?Afrique, " chasse gardée " de ces puissances commence à contrarier des intérêts colossaux en procédant à la diversification de ses relations commerciales, notamment avec la Chine, la Russie et l?Inde, pour ne citer que ces trois pays. La Chine avait même organisé un sommet avec les pays africains tout récemment. Avec des échanges commerciaux africano-chinois qui se sont multipliés par cinq depuis 2000, pour atteindre 50 milliards de dollars en 2006, et faisant de la Chine le troisième plus grand partenaire économique de l?Afrique, seulement après les Etats-Unis et la France. Devant cet état de fait, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré que l?Europe " ne devrait pas abandonner à la Chine l?engagement à l?égard de l?Afrique ". " Nous devons prendre place en Afrique ", avait t-elle déclaré, moins d?une semaine après le sommet Afrique-Chine tenu à Beijing.


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