Algérie

Engagement à sécuriser le pays, des cadres de dialogue en vue de la prochaine présidentielle


Le gouvernement malien s'est engagé à «tout faire» pour garantir le bon déroulement de la prochaine élection présidentielle au Mali, dont le premier tour est prévu le 29 juillet prochain, et a annoncé un train de mesures sécuritaires et sociales au profit des populations du centre du pays, où seront créés les prochains jours des cadres de dialogue, a annoncé le Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga.M. Maïga, en visite dimanche dans la région de Mopti (centre du Mali), a promis d'assurer tous les moyens nécessaires pour la sécurisation de cette région. Le chef de l'éxécutif, qui effectuait sa première visite à l'intérieur du pays depuis sa nomination le 30 décembre, avait annoncé en janvier le lancement d'une «vaste opération» pour sécuriser le centre du pays en vue de la présidentielle. «Les opérations de sécurisation du centre ont commencé, elles vont se poursuivre. Nous mettrons les moyens qu'il faut», a assuré M. Maïga lors d'une rencontre à Mopti, chef-lieu de la région, avec des cadres régionaux.
«Dès la semaine prochaine, en urgence, plus d'un demi-milliard de FCFA (plus de 760 000 euros) seront mobilisés pour soutenir les actions de l'armée», a annoncé M. Maïga, affirmant que «dès la semaine prochaine, du nouveau matériel sera mis à la disposition de l'armée dans le centre». Le déploiement de l'administration dans les zones de cette région se traduira la semaine prochaine notamment par la nomination de sous-préfets, a expliqué le Premier ministre.
Le même responsable a annoncé une «montée progressive» des forces armées dans la région, et une «lutte sans merci» contre le terrorisme pour que «plus aucun mètre carré du territoire ne soit hors de notre contrôle», avait dit le chef de l'exécutif malien. A la même occasion, il a expliqué que le gouvernement a décidé de «créer des cadres de dialogue avec les groupes et les citoyens qui décident de renoncer à la violence». Le président Ibrahim Boubacar Keita «mènera des consultations pour désigner, dans les jours à venir, un panel de personnalités chargé de conduite le dialogue», a t-il également fait savoir.
«Protéger, rassembler et servir les Maliens»
Tous les moyens dont dispose l'Etat malien seront déployés à travers la région du centre et cela à travers trois axes: protéger les citoyens (protection physique et sécurité), rassembler les Maliens (cohésion sociale et entente), servir les Maliens à travers le renforcement de l'action de l'Etat au service du citoyen. Ces axes ont été bien expliqué par le chef du gouvernement en présence de plusieurs membres du gouvernement, des députés et des autorités administratives et militaires de la région. Plusieurs actions sont annoncées parmi lesquelles la transformation immédiate des 132 écoles communautaires de Douentza en école publique et cela pour rétablir l'égalité d'accès à l'école à tous les enfants maliens.
Il a également évoqué «le dialogue national et la politique de main tendue du gouvernement», après l'annonce par le président Ibrahim Boubacar Keïta, dans son message de fin d'année, d'un «projet de loi sur l'entente nationale» exemptant de poursuites tous ceux «qui n'ont pas de sang sur les mains». «Dans le cadre de ce dialogue, nous allons procéder à la libération de ceux qui sont libérables», a déclaré le Premier ministre. Le Premier ministre malien, qui a assuré que le premier tour de l'élection présidentielle se tiendra bien le 29 juillet, a souligné que «s'il n'y a pas d'élection, personne n'aura une base juridique pour gouverner».
A propos de la situation sécuritaire dans le pays, notamment au centre et au nord du Mali, M. Maïga a affirmé la détermination du gouvernement à «combattre et neutraliser ces lâches qui tuent des gens». «Bientôt nous entamerons le dialogue avec tous les fils du pays qui renoncent à la violence pour s'insérer dans les activités légales. Nous ferons tout pour la paix et la stabilité, mais nous combattrons tous ceux qui nous combattent», a-t-il conclu.
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