La mort du premier écolier aurait mobilisé les élus et membres de l’exécutif. Malheureusement, il y a eu 5 autres pertes en vies humaines de plus avant que la bureaucratie ne cède le terrain au devoir des uns et aux engagements des autres. Mais, dans ce genre de circonstances, vaut tard que jamais !En effet, il aura fallu au moins 6 victimes, en majorité des élèves du CEM Chabbia, la cité Kherraza, pour que l’APC de cette localité, relevant de la commune d’El-Bouni se décide, enfin, à inscrire l’aménagement d’une passerelle enjambant la RN44, juste en face dudit établissement. Cet ouvrage salutaire sera réalisé sur le budget prévisionnel de 2009, apprend-on. En effet, chaque année, un enfant habitant de l’autre côté de la route est fauché en tentant de traverser la voie express pour se rendre en classe. En 2006, c’était un garçon de 12 ans, l’année d’après, c’était le tour d’une fillette du même âge et d’un adulte. En 2007, une autre fillette de 11 ans se faisait écraser au même endroit. L’hécatombe aurait pu continuer dans l’indifférence des autorités concernées et de la direction de le l’éducation, si ce n’est des articles de presse qui ont alerté l’opinion publique pour que cette mesure, qui aurait pu être prise dès le début avec l’aménagement d’une passerelle en même temps que la réalisation du CEM pour les enfants et les enseignants habitant de l’autre côté de la route.
Ce point noir n’est malheureusement pas le seul endroit où les gens, obligés de traverser les voies rapides en l’absence de passerelles, sont souvent les victimes des automobilistes lancés à toute vitesse. On peut citer, entre autres, celui de l’entrée d’El-Hadjar, ou celui de l’Allelick, et aussi celui, très meurtrier, de la sortie principale d’El-Bouni.
À cet endroit, un souterrain a bien été aménagé à la place d’une passerelle découverte, mais personne ne l’utilise, car il est devenu le repaire de délinquants et un lieu d’agressions, sans compter le fait que pendant l’hiver, il se remplit aux trois quarts d’eau de pluie, car aucune évacuation n’a été prévue.
C’est dire que la faute n’incombe pas aux usagers qui le boude mais à ceux censés mettre à la disposition des citoyens les équipements qui répondent à leurs besoins et en adéquation avec les données du terrain. Malheureusement, on est dans une logique où l’essentiel est de consommer des enveloppes budgétaires que de trouver des solutions à des problèmes posés par les administrés. Les habitants de tous ces endroits dangereux adressent, après chaque accident, des plaintes aux autorités compétentes, mais aucune mesure n’est prise pour arrêter l’hécatombe.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 07/09/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hafiza M.
Source : www.liberte-algerie.com