Chlef aura son tramway pour la première fois à l'instar des autres wilayas. L'information a été annoncée par le ministre des Transports, Amar Ghoul, au siège de la wilaya de Chlef lors de la visite de travail et d'inspection qui l'a conduit à la wilaya, hier.La décision a été prise par le ministre suite à l'exposé et les propositions introduites par les élus locaux entre autres M. Nahet Youcef, député à l'APN. Les arguments de cet élu sont fondés sur la faisabilité d'un tel projet à Chlef en raison des conditions géographique et technique dont dispose la wilaya. À son tour, M. Amar Ghoul intervient pour dire : « Je suis un fils de cette wilaya, j'ai toujours été convaincu, avant même de gérer le département des Transports, que la wilaya manque d'un moyen de transport tel le tramway. Pour cela, je m'engage tout de suite à inscrire le projet pour qu'une étude de faisabilité soit faite le plutôt possible». Les études préliminaires doivent, enchaînera M. Ghoul, précéder l'étude technique de réalisation. Le représentant du gouvernement a rappelé aux présents dont des responsables et des élus, qu'une coordination doit avoir lieu pour que la réalisation du projet ne connaisse aucun arrêt ni retard. «Je ne veux pas qu'il y ait des arrêts des travaux quel que soit le motif. Vous devez y réfléchir dès maintenant et conjuguer les efforts afin d'éliminer tout obstacle pouvant entraver les travaux de réalisation. Je ne veux pas entendre parler d'une difficulté relative à l'expropriation ou un problème pareil», recommande-t-il aux responsables locaux dont le directeur des transports de la wilaya de Chlef. Il faut noter que le projet constitue une préoccupation majeure de la population. Le projet de tramway relierait le chef-lieu de la wilaya et la commune de Chettia au nord et Haï El-Moussalaha au sud. Un programme national pour parer aux problèmes des 1 550 passages à niveau Le problème des passages à niveaux disparaîtra dans les mois à venir. Il faut signaler des milliers de pertes humaines chaque année à cause de ces passages. Il faut aussi rappeler les embouteillages provoqués par ces passages. Selon le ministre, on compte plus de 1 550 passages au niveau national. Pour parer à ce problème des passages à niveau, il a été procédé à un programme national pour faire disparaître ces passages en édifiant des ouvrages d'arts. La wilaya de Chlef est concernée, elle-aussi, par ce programme pour plus de sécurité des usagers de voie ferrée et les usagers de la route également. La gare routière réévaluée en pôle de transport régional Au niveau du site du projet de la gare routière de type «A», le ministre a recommandé de mettre à jour l'étude pour une bonne exploitation de la superficie notamment les toits terrasses. En considérant la superficie de la gare et son emplacement stratégique non loin de la bretelle de l'autoroute Est-Ouest, le ministre a aussi instruit une réévaluation du projet pour que la gare soit un pôle régional du transport routier des personnes. Rappelons que l'infrastructure d'accueil s'étend sur 5 hectares. Les travaux ont déjà débuté au mois de janvier passé et doivent durer 18 mois. Le montant alloué à cette opération s'élève à 35 milliards de centimes. Il s'agit de réaliser une voie de desserte, un réseau d'assainissement, d'éclairage et d'alimentation en eau potable, des quais de stationnement, des clôtures et des bureaux. Elle sera dotée également d'une cafétéria, d'un restaurant, de sanitaires, d'une salle de prière et d'un ensemble de boutiques. «Vous devez vous inspirer de l'expérience de la gare routière d'El-Kharrouba à Alger où le système de gestion est totalement informatisé. Toutes les prestations et tous les services doivent être informatisés, voire automatisés. La gare doit disposer de toutes les commodités de la vie moderne», précise Amar Ghoul. Dédoublement de la voie ferrée et une ligne ferroviaire en perspective À Boukader et à proximité de la voie ferrée, la délégation ministérielle a fait une halte où un exposé détaillé avait été donné au ministre par les représentants de l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANSRIF), en relation avec le dédoublement de la voie ferrée Chlef- Yellal et l'étude technique de la voie ferrée reliant Chlef à Ténès. Le premier projet s'étale sur une distance de 93 km dont 15 dans la wilaya de Chlef. La nouvelle voie prend naissance à Oued Sly (Chlef) et prend fin à Yellal (Relizane). C'est un projet en voie de réalisation et a pour objectif de réduire le temps de parcours et d'augmenter la vitesse de conception à 160 km/h. Le second projet, dont les travaux seront lancés incessamment, prend naissance à la gare de Chlef et s'achève dans la ville côtière de Ténès sur une distance de 50,970 km. Ce train s'arrêtera dans six gares et roulera à une vitesse maximale de 160 km/h. Il faut savoir qu'aucun passage à niveau n'est prévu et ce, en raison de la vitesse de conception et pour plus de sécurité. Le ministre a haussé le ton quant aux délais impartis et à la cadence de réalisation qui s'avère lente. «La cadence des travaux de réalisations doit connaître un nouveau souffle, on doit doubler cette cadence pour faire bénéficier les citoyens de ces nouvelles réalisations. Nous devons être à l'heure en matière de transport notamment sur la voie ferrée», recommande le ministre à la société chargée du dédoublement de la voie ferrée et aux cadres de l'ANSRIF. La superficie de la salle d'accueil de l'aéroport remise en question Un autre point de la visite est l'aéroport international Aboubaker-Belkaïd où l'exiguïté de la salle d'accueil a fait l'objet d'un débat entre le directeur de l'aéroport et le ministre. Ce dernier a insisté sur la bonne gestion des horaires de vols. Le ministre répond à la demande d'extension de la salle : «cette salle d'accueil n'est pas exiguë, au contraire, elle est trois fois plus spacieuse que d'autres salles d'accueil d'autres aéroports étrangers à l'image de l'aéroport de Metz». Quant au nombre de passagers par an qui a atteint les 40 000 passagers cette année, le ministre se montre insatisfait et souhaite que le nombre de passagers augmente aussi bien que le nombre de vols et de destinations. «Cette véritable infrastructure du transport aérien devrai accueillir au moins 100 000 passagers/an. Elle doit être une destination phare des Algériens établis à l'étranger ainsi que les locaux, conclut le ministre.
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Posté Le : 03/12/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Zakarya M
Source : www.lnr-dz.com