Algérie

Enfin un derby au sommet


Enfin un derby au sommet
Manchester pourrait entrer dans le cercle fermé des villes comme Milan et Londres : avec l'émergence de City, elle a deux clubs qui aspirent au sommet, et United aura son hégémonie à défendre à l'heure de recevoir son voisin dimanche en championnat d'Angleterre. Pour la première fois depuis les années 1960, les supporteurs de City iront à Old Trafford avec le rêve de forcer le respect que leur dénient leurs rivaux.Une ville, deux clubs. La rivalité n'a pris un tour amer que dans les années 1960, époque glorieuse avec pour apogée 1968 quand United a remporté la Coupe des clubs champions et City le championnat. Difficile de dire ce que fait un supporteur de l'un ou de l'autre : la césure n'est ni confessionnelle ni sociale, ni politique, ni forcément familiale. Mais l'allégeance est absolue, irrévocable. Demander à un Mancunien pourquoi il soutient tel ou tel, expose à un regard stupéfait : la question est sans objet, c'est comme ça, point final. Les « Citizens » s'affirment les représentants de la ville : installé à Trafford, United est selon eux un club de banlieue ; leurs supporteurs seraient plus à chercher en Asie qu'à Manchester. Mais dans la ville, le rouge s'affiche autant que le bleu pastel et City est aussi un club global, avec deux millions de supporteurs répertoriés à l'étranger. Le rachat du club en 2008 par la famille régnante d'Abou Dhabi et la politique d'achat de stars, va renforcer la tendance. Traditionalistes contre parvenus ' C'est l'idée que veut faire passer Alex Ferguson quand il accuse City d'être « sans manières ». Les Emiratis ont dépensé 220 millions d'euros, 150 seulement cet été.Mais Ferguson est aussi un homme de dépenses. Dimanche, son équipe sera plus chère que celle de Mark Hugues, avec Dimitar Berbatov (34 millions d'euros), Rio Ferdinand (33 millions d'euros), Wayne Rooney (30 millions d'euros), Michael Carrick et Antonio Valencia (20 millions d'euros)... Difficile de donner tort aux dirigeants de City quand ils expliquent que pour combler l'écart, ils doivent dépenser vite et beaucoup. Leur décision de conserver Hugues, montre que s'ils ne regardent pas à la dépense, ils ne comptent pas se lancer dans une politique « bling-bling » à la mode madrilène. City est le meilleur club formateur d'Angleterre, une caractéristique que les Emiratis affirment vouloir protéger. Rien ne permet de les taxer d'hypocrisie. Deux histoires. City n'a rien gagné depuis plus de 30 ans, United est l'un des plus grands clubs du monde. Quand on demande à Ferguson s'il craint d'entrer dans un derby en outsider, il ricane : « Pas de mon vivant ». Mais le « Citizen » Kolo Touré ne croit pas en cette assurance : « Il s'inquiète de ce qui est en train de se passer ici... »Deux entraîneurs. Attaquant de United pendant 15 ans, Mark Hugues a longtemps été annoncé comme le successeur de Ferguson. Mais à l'inverse d'autres anciens, comme Paul Ince ou Steve Bruce, le Gallois n'est pas homme à faire allégeance au Commandeur. Ferguson affiche son mépris ' « Il doit être fatigué qu'on lui colle un micro sous le nez pour lui demander ce qu'il pense de City. Moi, je trouve ça amusant », se moque Hugues. Entre les deux hommes, il y a du respect. Celui que s'accordent deux confrères, en aucun cas celui que l'élève voue à son maître.  >   
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