Algérie

Enfin des logements pour les sinistrés


Plus de 153 familles, touchées par les deux derniers tremblements de terre qui ont secoué la ville de Béjaïa, ont été conviées, hier, au tirage au sort concernant l'affectation des logements sociaux qui leur étaient destinés. Dans une ambiance bon enfant, les bénéficiaires ont connu, depuis, l'étage et le numéro de leurs appartements, dont la remise des clés interviendra sous peu.Le tirage au sort, au profit des 153 familles détentrices de décisions de pré-affectation, a été organisé, hier, en présence du DG de l'Office de promotion et de gestion immobilière (Opgi), de Béjaïa, d'un huissier de justice, du chef de daïra de Béjaïa, les cadres de l'Office et les bénéficiaires de ce programme de logements sociaux. Une occasion pour finaliser le choix des étages et des appartements de cette tranche, destinés aux familles déjà recensées par la commission de daïra et répondant aux critères exigés pour l'obtention d'un logement social, à savoir la catégorie inscrite au rouge lors des derniers tremblements de terre qu'avait connus la région de Béjaïa.
L'opération, supervisée par l'office, s'est déroulée en toute transparence, a-t-on appris de sources responsables. Cette première initiative sera suivie d'une autre qui touchera les familles recasées au niveau des sites de Saket, cité Soummari, plateau Amimoun, Base Impos, Edimco..., qui souffrent depuis des années dans des conditions inhumaines. Le nouveau chef de l'exécutif semble prendre au sérieux le calvaire des gens démunis, qui n'ont d'autre choix, pour une vie saine, que celui de bénéficier de logements sociaux. Hier, les appartements des étages du bas, destinés aux bénéficiaires touchés par le séisme du 18 mars 2021 et classés en zone rouge, ont été affectés, en priorité, aux personnes ayant des besoins spécifiques, dans l'attente de la poursuite de l'opération pour indemniser toutes les personnes touchées.
Les 57 familles recasées, depuis plus de quatre ans, au camp de toile de Saket, par l'APC de Béjaïa, attendaient elles aussi un geste des pouvoirs publics. Ces oubliées par les responsables locaux et le ministre de tutelle, ne doivent plus attendre. Les recoupements d'information en notre possession concourent vers le règlement de la situation de ces familles qui n'ont que trop enduré cette situation, dans un environnement hostile fait d'un froid terrible et de conditions sécuritaires qui laissent à désirer. Il en est de même pour les familles recasées provisoirement par l'Assemblée populaire communale de Béjaïa, dirigée alors par le Front de Libération nationale. Plus de 250 familles démunies ont été abandonnées à leur sort, en dépit des alertes souvent exprimées. Des rassemblements de protestation, devant le siège de la wilaya, ont été organisés maintes fois, mais sans résultats. Aujourd'hui, ces familles son toujours là, accrochées à un hypothétique espoir d'un geste des autorités qui, pourtant, sont très au fait de la réalité locale, une réalité faite de conditions de vie des plus précaires et d'une sécurité faite souvent d'agressions nocturnes, loin d'émouvoir les autorités locales en charge de la situation. Rappelons qu'il y a un peu plus d'une année, un grave incident a secoué le camp de recasement de Saket, soit le site le plus éloigné de la ville et de la sécurité, interpellant, encore une fois, les autorités locales pour agir au plus vite avant que l'irréparable ne survienne. Dans le site de recasement, les conditions de vie des familles, rapportées ici et là, n'ont de valeur que celle d'éliminer tous ces sites qui dénaturent la ville de Béjaïa et mettent en péril la vie des gens. Ces bidonvilles doivent nécessairement être éradiqués. Il y va de l'image de Béjaïa, ville touristique, mais également de la sécurité de ses habitants, car c'est dans ces lieux que naissent les fléaux sociaux de tous genres, avant de se propager aux quatre coins de la ville. Drogue, prostitution, agressions, vols, autant de fléaux que l'on ne peut commencer à combattre qu'en éradiquant leurs terrains de prolifération. La cité Soumari, les bases Enpros, l'Edimco et Saket, pour ne citer que celles-là, sont occupées provisoirement par plus de 250 familles vivant dans des conditions peu enviables.
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