Algérie

Enfants trisomiques et autistes



Enfants trisomiques et autistes
Du 26 avril au 7 mai, la villa Abdellatif, située sur les hauteurs d'Alger, a accueilli plusieurs jeunes atteints d'autisme et de trisomie, qui ont bénéficié d'activités liées à l'art de la peinture et du dessin.Ben Larbi Tidjani est à l'origine de cette initiative. selon les propos recueillis entre deux ateliers, l'idée a été soumise à l'Association algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc).La directrice, visiblement touchée par cette idée, a tenu à organiser un événement au profit des jeunes. Sept enfants ont été sélectionnés pour cette occasion. «Je suis venu de France avec cette idée, en espérant faire bouger les choses et faire profiter les enfants mis à l' écart par les institutions de l'Etat. De ce fait, j'ai voulu leur offrir l'opportunité de stimuler leurs méninges», explique-t-il. Les enfants présents durant cet événement sont tous issus de la localité de Zarzoria, près de Aïn Taya.Notre interlocuteur explique également que l'événement en lui-même est une première du genre en Algérie. «Le dernier à avoir essayé de faire quelque chose du même style est le moudjahid Frantz Fanon avant la guerre de libération. Il avait essayé d'organiser des ateliers de musique et d'art plastique. L'opération n'avait pas vraiment abouti, et aujourd'hui je reprends ce qu'il a fait», ajoute-t-il.Les parents de ces enfants ne sont pas présents durant ces journées. M. Tidjani dit que les parents jouent un rôle primordial durant les nombreux ateliers. Leur présence, selon lui, aurait été bénéfique.«L'implication des parents doit être quotidienne.Or, les enfants sont livrés à eux-mêmes, sans encadrement parental», mentionne-t-il. Une parente présente sur place explique à son tour qu'elle a une fille trisomique et que de nombreuses choses peuvent être réalisées en faveur de ces enfants qui, selon elle, sont marginalisés par les nombreuses institutions de l'Etat. «Durant l'année, ma fille va à l'école, mais l'insertion est difficile. Les quelques associations qui ?uvrent à longueur de temps ne sont aidées que par des bénévoles et rarement par l'Etat !» s'exclame-t-elle. Ajoutons à cela que les nombreux trisomiques ne sont pas encadrés convenablement.«Que va-t-il advenir d'eux une fois que les établissements spécialisés les auront renvoyés chez eux, car il y a une limite d'âge qu'il faut respecter, cela dans le but de laisser la place aux nouveaux venus '» demande-t-elle sous l'émotion. Ces nombreux enfants n'ont droit à aucun divertissement, l'art plastique et la musique leur permettent de s'ouvrir à une activité qui, pour certains d'entre eux, sont inconnus. «Nous espérons que nous pourrons rééditer l'expérience dans le courant des mois et des années à venir», conclut M. Tidjani.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)