Algérie

Enfants handicapés : La prise en charge bucco-dentaire en question


L'Académie algérienne de médecine dentaire (Anamd) tire la sonnette d'alarme quant à la prise en charge bucco-dentaire des enfants handicapés et compte étudier le problème pour faire des propositions concrètes aux ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur.En effet, selon le président de l'Anamd, Dr Nabid Abderrahman, la prise en charge des enfants handicapés est un grand problème de santé publique qui se pose et l'académie souhaite le prendre en charge. Intervenant à l'occasion d'une journée académique organisée samedi à Oran, Dr Nabid regrette cet état de fait: «Il n'y a aucun service hospitalier aujourd'hui ni aucun médecin privé qui peut prendre en charge ces enfants.
Ce qui est très grave ! En plus, l'enseignement de cette pathologie n'est pas fait par des universitaires.» Notre interlocuteur explique également que les parents sont dans une grande détresse et que les enfants handicapés souffrent sans que personne les prenne en charge. D'après ce spécialiste, les soins pour un enfant handicapé sont spécifiques et le cadre légal et universitaire, ainsi que tout le secteur de la santé, n'intègrent pas cette problématique.
Concrètement, d'après Dr Nabid, l'Anamd souhaite étudier le problème et faire des propositions aussi bien au ministère de la Santé qu'au ministère de l'Enseignement supérieur pour la prise en charge réelle de ces enfants. «Il faut qu'il y ait un enseignement universitaire adapté et également une formation de santé publique qui suive, parce qu'il faut des gens qui se spécialisent dans la prise en charge de ces enfants», a-t-il ajouté, en soulignant que ce problème n'a aucune solution aujourd'hui.
Il a insisté sur la nécessité de former aussi bien les étudiants que les privés ou les médecins dans les centres hospitaliers et hospitalo-universitaires. «La prise en charge bucco-dentaire des enfants handicapés est une spécialité hospitalo-universitaire qui n'est ni enseignée ni pratiquée en Algérie».
Pis encore, notre interlocuteur a regretté également le manque de certains médicaments spécifiques pour ces enfants, à l'exemple de sédatifs précis permettant aux médecins d'avoir accès à la cavité buccale des enfants. «Aucune autorisation de mise sur le marché n'a été signée par le ministère de tutelle, par exemple, ce qui pénalise beaucoup d'enfants.
C'est comme pour un enfant handicapé qui ne peut pas aller à l'école parce qu'il est sur un fauteuil roulant ou si les programmes scolaires ne sont pas adaptés. C'est un tout et c'est pour cela que nous comptons poser ce problème de manière officielle aux deux ministères, tout en proposant des solutions concrètes», a encore expliqué Dr Nabid.
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