C'est un Tayeb El-Houari très en verve, partisan de la «révision de la Constitution» et du «3e mandat», qui présidait le conclave régional de l'Organisation nationale des enfants de chouhada (ONEC), tenu jeudi, dans un hôtel situé à Cap Falcon, dans la ville balnéaire d'Aïn El-Turck. Devant une assistance nombreuse, le SG de l'ONEC dira tout le mal qu'il pense de la francisation culturelle, lequel «virus», affirme-t-il, fut injecté par la France néocolonialiste et répandu par ses «acolytes», d'ici et de là-bas, pour infecter et déstabiliser l'Algérie. Le phénomène de l'immigration clandestine, qui prend une ampleur dramatique, en est une forme, selon Tayeb El-Houari. «La France nourrit nos jeunes, hommes et femmes, de faux espoirs et leur fait rêver d'un meilleur monde», soutient-il, s'insurgeant contre l'impunité vis-à-vis de certains aspects dans notre société qui «portent atteinte à la souveraineté nationale» comme «ces autocollants (de la honte) du drapeau de la France que certains automobilistes placent sur leurs véhicules». Le SG de l'ONEC a appelé l'Etat algérien à réprimer ce genre de comportement nuisible. Officiellement, la rencontre de jeudi a été organisée sous l'intitulé de «La conférence régionale des cadres de l'ONEC des wilayas de l'Ouest.» C'est le premier rendez-vous d'une série de conférences régionales similaires, programmée par le Conseil national de l'organisation, dernièrement à Alger. Après avoir passé en revue l'actualité nationale et présenté la lecture ONEC des différents événements qui ont marqué la vie sociale et politique nationale, l'assemblée a ouvert le chapitre «social» concernant les enfants de chouhada. Dans ce registre, Tayeb El-Houari n'est pas venu à la capitale de l'Ouest sans bonnes nouvelles pour les enfants de chouhada. Leur affirmant que la commission chargée de la révision des textes relatifs aux moudjahids et aux ayants droit des chouhada était près de remettre son travail au gouvernement, il a révélé une proposition soumise à l'étude des pouvoirs publics qui consiste en la création d'un «fonds de soutien aux investissements des familles de chouhada.» Si le projet voit le jour, et Tayeb El-Houari ne semblait en avoir aucun doute là-dessus, des familles de chouhada pourront à l'avenir contracter des crédits bancaires sans devoir hypothéquer quoi ce soit pour monter des petites entreprises, ou des «coopératives économiques». L'annonceur de ce projet expliquera mieux la chose lors du point de presse animé en marge de la conférence. Il a tenu à préciser qu'il a déjà l'accord de principe d'un nombre de banques. Mieux, l'idée même est venue des banquiers, a-t-il indiqué. «Nous avons recensé pas moins de 150 enfants de chouhada ayant présenté un dossier pour bénéficier d'un crédit bancaire d'investissement. Seulement une trentaine ont reçu l'aval». Le SG de l'ONEC a levé le voile sur d'autres projets d'appui aux enfants de chouhada. «Je lis çà et là que les moudjahidine et les enfants de chouhada sont les enfants gâtés du pouvoir. Vous voulez qu'on règle les comptes ? Réglons les comptes alors. Nous, nous avons sacrifié nos pères et nos mères. Vous, quel sacrifice avez-vous fait pour la patrie ?», tonne Tayeb El-Houari.
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Posté Le : 18/10/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : H Saaïdia
Source : www.lequotidien-oran.com