L'Algérie organise, depuis hier et durant trois journées, à l'hôtel Madar(hôtel militaire, Béni-Messous), la conférence internationale et l'expositionsur les énergies renouvelables (CEER 2007) avec la participation de quelque 350délégués algériens et étrangers, notamment européens.Sous le thème: «Politiques de développement des énergies renouvelables»,la conférence, dont le co-organisateur, ITE, un organisme étranger méconnujusqu'ici, a été l'occasion pour le ministre de l'Energie et des Mines M.Chakib Khelil de rappeler toute l'importance qu'accorde notre pays audéveloppement des sources renouvelables d'énergie, dans le cadre de lapolitique énergétique nationale.Lors de son allocution d'ouverture, Khelil soulignera que «la mise enoeuvre de ce volet de notre politique» s'est traduite par les dispositionslégislatives et réglementaires édictées pour promouvoir les énergies renouvelables.Le ministre citera les dispositions contenues dans la loi relative àl'électricité qui reflètent, dit-il, le souci de faire de ces énergies unélément «mix énergétique national». «L'engagement de l'Etat pour la promotiondes diverses formes d'énergies renouvelables, est traduit déjà par les faits.C'est ainsi que 18 villages du grand Sud et 3.000 foyers de la zone steppiqueont bénéficié de l'électricité solaire», a déclaré le ministre en ajoutant que16 villages enclavés bénéficieront également de l'électricité solaire dans leseul cadre du programme d'électrification rurale pour la période 2005-2009.La position des énergies renouvelables en Algérie s'est consolidée,souligne encore le ministre, par la création de la société NEAL (New EnergieAlgeria) dont l'objectif est le développement de cette forme d'énergie. NEAL,rappellera Khelil, a déjà lancé un projet ambitieux de production d'électricitéhybride, gaz et solaire thermique, d'une capacité de 150 MW.«L'ambition du pays en la matière s'est traduite par un importantprogramme de développement des énergies renouvelables avec pour objectif deporter à 5% la part des énergies dans le bilan de production électrique àl'horizon 2015», indique Chakib Khelil, pour qui, la conférence organisée parson département en collaboration avec ITE, constitue «un espace privilégié departage d'expériences et de débats sur les derniers développements dans ledomaine des énergies renouvelables».Le ministre a affirmé, hier, en marge de la conférence, que l'Algériedispose de tous les atouts pour développer des énergies renouvelables,notamment solaires en ajoutant cependant qu'il reste que notre Algérie doit,dès aujourd'hui, penser au développement d'une petite industrie, notammentsolaire et dont le pays en regorge durant toute l'année. Les projets desénergies renouvelables, souligne encore Khelil, font face à un défi énorme quiest celui du coût. Selon lui, tant que le coût des énergies nouvelles restera élevé, il nepeut se développer que grâce aux subventions que l'Etat lui accorde. Leministre a appelé les industriels et les chercheurs à redoubler d'efforts pourqu'ils développent le système des énergies nouvelles et renouvelables pourqu'elles soient compétitives puisque l'Etat, dira-t-il, ne pourra subventionnerindéfiniment ces énergies. «C'est un défi énorme qui nous attend», a-t-ildéclaré.Interrogé, par ailleurs, sur les cours du brut, le ministre prédit unehausse du prix du baril de pétrole dans les quelques mois à venir à cause dumanque d'essence et de gasoil sur le marché mondial dont les capacités deproduction sont en-deçà de la demande. Le ministre qui table sur un baril depétrole entre 60 et 70 dollars, jusqu'à la fin de l'année, dira que le problèmen'est pas un problème de brut mais de disponibilités des produits dérivésengloutis principalement par les Etats-Unis. A noter que plusieurs experts,notamment français et espagnols vont intervenir, durant la conférence quidevrait être sanctionnée, mercredi prochain, par un rapport comportant lesconclusions et les recommandations des délégués.
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Posté Le : 19/06/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : ZMehdaoui
Source : www.lequotidien-oran.com