Algérie

Energies renouvelables : La mise sur pied d'une industrie locale tributaire d'un cadre législatif plus attractif


Le développement d'une industrie des énergies renouvelables (EnR) en Algérie dépend de la mise en place d'un cadre législatif plus attrayant et de la recherche scientifique en la matière au niveau local, a indiqué, samedi à Alger, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni. L'Etat, le secteur public et l'industrie privée se doivent d'agir pour assurer le développement de l'industrie des EnR. Il est également, impératif de mettre en place rapidement un cadre attractif pour attirer les technologies et les investisseurs autour de partenariats gagnant-gagnant, a dit M. Guitouni en marge de la 22eme Journée de l'Energie tenue sous le thème "Une transition énergétique pour un modèle à 50 % durable", et ce, à l'occasion de la Journée du savoir (Yaoum El Ilm). Dans ce cadre, a-t-il ajouté, une place stratégique doit être donnée à la Recherche et développement, pour maitriser tous les segments de cette industrie.Actuellement les panneaux photovoltaïques produisent entre 100 et 150 méga watts, a précisé M. Guitouni, tout en soulignant que plus l'industrie s'installe, plus la capacité de production des panneaux photovoltaïque augmente. "Nous ne sommes pas en retard dans le développement des EnR, nous sommes en train de réfléchir pour mettre une base industrielle locale des EnR devant être bénéfique pour le pays", a- t- il expliqué lors de cet événement qui a vu la présence également du P-DG du groupe Sonatrach, Abdelmoumene Ould Kaddour, et celui de Sonelgaz, Mohamed Arkab ainsi que des étudiants de l'Ecole nationale polytechnique. L'Algérie, a poursuivi le ministre, s'est fixée l'objectif de développer une capacité de 2.000 méga watts MW d'électricité d'origine renouvelable, notamment solaire, à long terme, "mais ce n'est pas à n'importe quel prix", a- t-il indiqué. "Le programme de développement des EnR est engagé et 400 MW d'électricité à partir de sources renouvelables sont déjà mis sur le marché et connectés au réseau électrique", a-t-il rappelé. Il a, à ce titre, annoncé que quelques 160 MW seront, "dans peu de temps" mis sur le marché. Plus précisément, le ministre a indiqué que deux (2) fois 25 MW seront mis sur le marché, au titre du programme de Sonelgaz, pour débrider les centrales du Sud et diminuer la consommation du gasoil, alors que 100 à120 MW seront mis aux enchères. En outre, M. Guitouni a mis l'accent sur l'impératif d'adosser le programme des EnR à celui de l'efficacité énergétique, et ce, à travers, diverses actions et projets au niveau de plusieurs secteurs économiques. Il a également souligné que le programme de développement des EnR et de l'efficacité énergétique intègre de "manière centrale" la dimension préservation de l'environnement.
Dans ce sens, il est prévu, une série de mesures et actions afin de réduire la pollution, y compris l'élimination à terme de l'essence plombée, la promotion de carburants propres. Le ministre a, à ce titre rappelé la volonté des pouvoirs publics de convertir en GPL, plus de 500.000 véhicules à l'horizon 2021-2022. Pour sa part, la ministre de l'Environnement et des Energies Renouvelables, Fatima-Zahra Zerouati a mis l'accent sur les efforts déployés par son département à l'effet de promouvoir les EnR tout en réduisant la pollution locale. L'enjeu mondial est comment vivre et continuer à vivre avec moins de pollution et moins de réchauffement climatique, a-t- elle indiqué en ajoutant que la transition ne peut se faire sans le savoir. Le Professeur Chems-eddine Chitour a, quant à lui, mis en exergue l'importance du développement des EnR, en Algérie.
Il est nécessaire de développer à marche forcée les énergies renouvelables, solaire, éolien, biomasse, géothermie, a indiqué M. Chitour selon qui les EnR permettront de libérer des quantités supplémentaires d'hydrocarbures et financer une partie du plan national de ces énergies. Placé par le gouvernement au rang de priorité nationale pour, à la fois, préserver les ressources fossiles, prolonger durablement l`indépendance énergétique du pays et diversifier les sources de l`électricité, le Programme national de développement des énergies renouvelables prévoit une production d`ici à 2030 de 22.000 mégawatts d`électricité de sources renouvelables, destinée au marché intérieur, en plus de 10.000 mégawatts (MW) supplémentaires à exporter. Le déploiement à plus grande échelle du photovoltaïque et de l`éolien sera accompagné, à moyen terme, de la production d`énergie à partir du solaire thermique, ainsi que l`intégration de la cogénération, de la biomasse et de la géothermie. Ainsi, l'énergie de sources renouvelables devrait représenter 27% de la production globale d`électricité en 2030 et le double de la capacité actuelle du parc national de production d`électricité. Cet objectif permettra de réduire plus de 9% de la consommation d`énergie fossile à l`horizon 2030, d`économiser 240 milliards m3 de gaz naturel, soit 63 milliards de dollars sur 20 ans. Jusqu'à présent, le secteur a réalisé 400 MW à partir d`énergies renouvelables à travers la centrale électrique hybride de Hassi R`mel (100 MW) et la centrale solaire pilote de Ghardaïa (1,1 MW), auxquels s`ajoutent 22 stations électriques solaires d`une capacité de 343 MW à travers 14 wilayas, dont 270 MW qui sont déjà en service.

De l'électricité renouvelable bientôt mise sur le marché
Plus de 160 méga watts(MW) d'électricité" de sources renouvelables seront," dans peu de temps" mis sur le marché, a annoncé samedi à Alger, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni. "Nous allons,dans peu de temps, mettre sur le marché, quelques 160 MW d'électricité d'origine renouvelable dont deux (2) fois 25 MW, au titre du programme de Sonelgaz, pour débrider les centrales du Sud et diminuer la consommation du gasoil, alors que 100 à120 MW devant être mis aux enchères", a précisé M. Guitouni, en marge de la 22eme Journée de l'Energie tenue sous le thème " Une transition énergétique pour un modèle à 50 % durable", et ce, à l'occasion de la Journée du savoir (Yaoum El Ilm). Pour rappel, le gouvernement avait fixé, en avril 2017, la procédure d'appel d'offres pour le projet de 4.000 MW en énergies renouvelables. Des appels d'offres à "investisseurs" ou "aux enchères" expliqués dans un décret paru au Journal officiel. Selon un décret exécutif publié, ainsi en avril 2017, dans le journal officiel, cette procédure s'applique aux appels d'offres à investisseurs ou aux enchères "pour la conception, la fourniture d'équipements, la construction et l'exploitation des installations de production de l'électricité à partir de sources d'énergies renouvelables, destinés à la commercialisation " L'appel d'offres est à investisseurs, "lorsque son lancement intervient à l'initiative du ministre chargé de l'Energie, pour des quantités d'énergies renouvelables préalablement déterminées" ou aux enchères, "lorsque son lancement intervient à l'initiative de la commission de régulation de l'électricité et du gaz, pour des offres de fourniture d'énergies renouvelables correspondant à une puissance minimale préalablement déterminée" dont le volume annuel "ne peut être inférieur à 10 GWh". L'appel d'offres à investisseurs porte sur la réalisation d'installations de production d'électricité à partir de sources d'énergies renouvelables. Il recouvre la conception, la fourniture d'équipements, la construction et l'exploitation d'installations de production d'électricité à partir de sources d'énergies renouvelables, ainsi que la commercialisation de l'électricité produite. L'appel d'offres aux enchères est, selon le décret, ouvert à toute personne physique ou morale, désirant réaliser et exploiter des installations de production d'électricité à partir de sources d'énergies renouvelables et, justifiant des capacités techniques, économiques et financières.
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