Algérie

Energies renouvelables, l'autre échec '


Energies renouvelables, l'autre échec '
D'Oran, le ministre de l'Energie a réitéré l'engagement du gouvernement à continuer à faire du renouvelable une priorité nationale. On parle ici des énergies renouvelables, un secteur sous haute surveillance européenne, qui a vu Bruxelles offrir 10 millions d'euros à l'Algérie pour mettre en place un cadre institutionnel et réglementaire pour la production d'énergie à partir de sources renouvelables et pour la mise en ?uvre de projets en faveur de l'efficacité énergétique. Il devra contribuer également à promouvoir les investissements privés (nationaux et étrangers) dans ce domaine.Une option d'avenir pour le pays, en ces temps de pétrole au rabais, mais qui ne figure pas réellement dans les choix stratégiques du gouvernement puisque le retour sur investissements n'est pas pour demain. Les autorités préférant plutôt la confrontation directe avec l'actualisation de la relance du projet du gaz de schiste et son exploitation loin d'être «une démarche aventurière mais une option visant à garantir l'avenir en matière énergétique», dixit le Premier ministre. Malgré les promesses du gouvernement à accompagner les opérateurs économiques qui veulent investir dans les énergies renouvelables, force est de constater, et de l'aveu même de ces chefs d'entreprise, que rien n'est fait pour les encourager.
Les déclarations de Guitouni sur la nécessité de mettre en place une chaîne de fabrication des équipements de conversion pour ne pas recourir aux importations, comprendre un tissu de sous-traitance, nous renvoient presque au dossier des unités de montage des voitures et toute la littérature qui a pu avoir autour de la création d'un tissu de sous-traitance. En évoquant cette question, on est en droit d'appréhender un autre ratage avec l'histoire, tant d'autres pays ont fait du choix des énergies propres et renouvelables une véritable option économique. Si le pays a toujours entretenu l'illusion de construire la plus grande centrale solaire au monde, il faut reconnaître qu'elle a perdu certainement plus que du temps avec Desertec, le très médiatisé mégaprojet solaire européen dans le désert du Sahara. Alors que l'Algérie était le leader incontesté, sur papier, des énergies renouvelables et propres dans la région, il vient de se faire superbement doubler par le Maroc et le Sénégal qui vient d'inaugurer la plus grande centrale solaire photovoltaïque en Afrique de l'Ouest. Pendant ce temps, l'Algérie continue à essorer son propre ventre.
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