Energies renouvelables en Algérie : Les Allemands cherchent plus d'opportunités d'investissement

Photo : Fouad S. La volonté de promouvoir le domaine de l'énergie se confirme de plus en plus dans notre pays. La détermination de développer l'énergie solaire par les Autorités attire, au quotidien, les investisseurs étrangers. En effet, une conférence sur le partenariat algéro-allemand dans ce domaine s'est tenue hier à  Alger. Huit entreprises allemandes œuvrant dans le domaine des énergies renouvelables et plus particulièrement dans le domaine de l'énergie solaire, ont décortiqué, avec leurs homologues algériens, l'état des lieux du secteur comme ils ont exploré les opportunités d'investissement en Algérie. Pour sa part, Mlle Djamila Mohammedi, directrice de Stratégie à  Sonelgaz, a indiqué qu'avec une demande domestique en électricité en augmentation qui semble s'être établie de manière pérenne (de 5 à  7% par an sont prévus pour la période 2009/2019), l'Algérie a prévu de diversifier la production de l'électricité à  partir des énergies renouvelables, notamment solaire. Pourquoi l'Algérie s'intéresse-t-elle aux énergies renouvelables ' Pour de différentes raisons, selon la représentante de Sonelgaz, entre autres, les énergies fossiles sont appelées à  disparaître, la disponibilité du potentiel solaire important et la volonté de produire des énergies propres. Pour ce qui est des enjeux, Mlle Mohammedi a cité la réduction de la consommation sur les combustibles, le développement des énergies renouvelables et la promotion de l'économie de l'énergie. D'autre part, le programme national de développement des énergies renouvelables, annoncé début janvier par M. Yousfi, sera mis en œuvre à  partir du premier trimestre 2011 et permettra de créer quelque 200.000 emplois.  Ce programme, qui devrait àªtre prochainement présenté au Conseil des ministres, porte sur 65 projets qui permettront, dans un premier temps, de produire 2.600 MW d'électricité. Une capacité additionnelle de 2.000 MW pourrait àªtre destinée à  l'exportation. Par ailleurs, deux projets d'utilisation d'énergies renouvelables pour la production d'électricité ont été déjà initiés par l'Algérie. Il s'agit de la centrale hybride (gaz-solaire) de Hassi R'mel, d'une capacité de 150 MW, et d'une ferme éolienne de 10 MW dans la wilaya d'Adrar. L'Algérie dispose d'un potentiel énergétique solaire dépassant les 5 milliards GWh/an, avec une moyenne annuelle d'ensoleillement variant de 2.550 heures dans le nord à  3.819 heures dans le Sahara avec une capacité de production respective de 1.700 et 2.650 Kwh/m2/an De son côté, M. Oliver Drücker, consultant au ministère allemand de l'Economie et de la Technologie, a indiqué que l'Allemagne occupe depuis les années 90 une position de leader dans le domaine de l'exploitation et du développement des énergies renouvelables. Le représentant allemand a indiqué que les échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Allemagne se sont beaucoup accrus ces dernières années pour atteindre en 2009, 2,7 milliards de dollars, soit «Â presque le double en volume en comparaison à  l'année 2000 ». Les exportations allemandes vers l'Algérie ont augmenté d'environ 12% pour l'année 2008. Et pour les neuf premiers mois de l'année 2010, elles ont atteint le seuil de 1,76 milliard de dollars. Pour ce qui est du secteur de l'énergie fossile, M. Drücker a indiqué que 30% des énergies fossiles proviennent d'Algérie.En général, les Allemands comptent investir en Algérie pour promouvoir les énergies renouvelables et  éviter ainsi aux Algériens le phénomène de la pauvreté énergétique. S'agissant de projet Desertec, il a indiqué, en marge de la rencontre, que les initiateurs de ce méga-projet «Â souhaitent une participation active de l'Algérie .»