Algérie

Energies renouvelables : Belkhadem veut approfondir le débat



Energies renouvelables : Belkhadem veut approfondir le débat
Photo : Slimene S.A. Loin du chamboulement politique, de la crise interne, de la désignation ou de l'élection de telle ou telle personne à  telle ou telle kasma, le Front de libération nationale ne s'occupe pas uniquement de la politique. Son Centre d'étude, d'analyse et de prospective (CEAP) en partenariat avec l'UGTA se propose d'engager un débat sur le devenir du gaz dans les années à  venir avec tous les enjeux stratégiques liés à  l'après- pétrole.En présence du secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, et une dizaine de chercheurs venus notamment de la Sonatrach et du ministère de l'Energie, le responsable de ce centre, M. Boudjemâa Haichour, a indiqué que ce centre «n'est pas un laboratoire mais un lien de rencontre de toutes les compétences nationales qui peuvent ramener un plus pour les stratégies établies par l'Etat algérien». Dans la nomenclature des rencontres programmées par le CEAP, l'ancien ministre de la Communication indique qu'un colloque international portant sur l'après-pétrole et le développement des énergies renouvelables aura lieu en mois de février prochain, soit quelques jours avant la célébration de la nationalisation des hydrocarbures. Prenant la parole, le SG du FLN a indiqué que les experts parlent de l'épuisement des réserves de pétrole pour les 20 ans à  venir alors que le gaz lui est prédit une longévité de 55 ans. «Que faut-il lasser aux générations futures lorsqu'on sait approximativement que le pic de production de gaz se situe vers 2030 '», s'inquiète M. Belkhadem. L'homme politique a indiqué que le marché du gaz est aussi stratégique que celui du pétrole car répondant à  des impératifs techniques différents et conduit donc à  des rivalités et des alliances différentes. Le pétrole pour lui «reste encore un enjeu majeur dans les relations internationales». En développant son discours, M. Belkhadem a projeté sa vision dans les vingt prochaines années. «Que devra faire l'Algérie '», s'est-il demandé. Selon l'intervenant, l'énergie est très inégalement répartie dans le monde. La consommation d'un Américain en matière de l'énergie diffère complètement de celle d'un Sahélien. En Algérie, le volume consommé en marché interne en 2009 a atteint 24 milliards de m3 et en 2030, il avoisinera les 64 milliards de m3. «Â Quelles sont nos découvertes d'ici 2030 et quels seront nos besoins '». Pour reprendre le souffle et l'espoir des énergies (pétrole et gaz), Belkhadem a affirmé que ½ du sol algérien n'est pas encore exploré. Le SG du FLN a déclaré également que la stratégie énergétique des pays industrialisés est globalement celle du «Business as usual». L'AIE prévoit une production de 68,5 millions de barils/jour en 2010 et le prix moyen du pétrole en 2010 doit atteindre 75 $ le baril contre 58 $ en 2009. L'AIE prévoit un maximum de 95 à  100 millions de barils/jour en 2030. Sur cette touche d'optimisme, M. Belkhadem a invité l'assistance présente à  ne pas vivre uniquement sur les rêves des sources énergétiques, mais il est «extrêmement impératif de penser aux énergies renouvelables», a-t-il précisé pour «garantir la continuité de développement de l'économie nationale». Dans son intervention, Mohamed Hosni, haut cadre à  la Sonatrach, a indiqué que la consommation en matière d'énergie est calculée en fonction du nombre d'entreprises créées d'ici 2030 et la montée démographique. Il a parlé également de la rentabilité de ces énergies.L'intervenant a indiqué que «même avec toutes les exploitations sur les puits de pétrole, les réserves algériennes sont identiques à  celles de 1971, soit presque 40 ans en arrière». M. Hosni a évoqué la «bêtise» de ne pas s'être intéressé depuis longtemps aux énergies renouvelables, mais «il y avait différentes écoles et aussi l'économie facile».L'intervenant a indiqué vers la fin que pour le pays, la meilleure énergie réside en sa jeunesse. Booster les énergies renouvelables, donnerait, selon lui, de l'emploi aux milliers de compétences qui quittent «souvent le pays à  cause du chômage».  


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)