Algérie

Energies renouvelables Les moyens de l'Algérie



Position - L'Algérie fait partie des pays qui militent pour la réduction de gaz à effet de serre dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique qui menace la planète Terre.
«L'Algérie respecte ses engagements et a les capacités pour s'inscrire dans une économie verte, c'est-à-dire un processus de développement économique non polluant», a indiqué, ce matin, Cherif Rahmani, ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire. «Aujourd'hui, l'énergie solaire est énormément démocratisée, son coût à baissé.
L'Algérie a la capacité en mettant 80 milliards de dollars dans ce programme d'énergies renouvelables et comme on l'a fait avec la ville nouvelle de Boughezoul qui va être une ville qui n'émet point de gaz à effet de serre ( zéro emission)», a-t-il expliqué ce matin sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale.
L'Algérie a bénéficié d'un fonds de 20 millions de dollars du fonds mondial de l'environnement, ce qui nous permet, a-t-il ajouté, de réaliser une ville s'inscrivant dans une économie verte. Cette ville nouvelle abritera, selon lui, un centre pour les énergies nouvelles et un institut pour la formation en la matière. «Cela nous permettra de multiplier les bonnes pratiques vers d'autres villes algériennes.
Il faut aller, mais sans précipitation, d'une manière organisée de manière scientifique. Nous défendons le rapport qui dit qu'il y a une responsabilité historique de tous les pays pour lutter contre le réchauffement climatique», a insisté l'invité de la radio nationale.
Cherif Rahmani a pris part à la conférence des Nations unies sur les changements climatiques organisée à Durban (Afrique du Sud), où l'Algérie a présidé le groupe Afrique. Il s'est félicité des «avancées» réalisées lors de cette rencontre ayant regroupé 190 pays, mais estime que des efforts devront être consentis afin de concrétiser les engagements de toutes les parties concernées. L'accord-cadre qui a sanctionné cette rencontre représente, selon le ministre, un minimum, conclu à l'arraché. «C'est un compromis dynamique parce qu'il permet de tenir compte des positions de nombreux pays.
Pour les pays développés, la dynamique économique est un enjeu vital, pour l'Union européenne c'est un enjeu de vie, rester dans la course, pouvoir être compétitif. Il y a aussi les pays en développement qui sont menacés dans leur existence par le réchauffement climatique. Les intérêts des uns et des autres sont contradictoires, d'où la difficulté d'aboutir à un compromis», a-t-il expliqué. Le compromis a pour objectif, a-t-il précisé, de ne pas tuer le protocole de Kyoto (adopté en 1997) , mais de le prolonger en demandant aux pays développés de ne pas émettre de gaz à effet de serre et du carbone pendant les trois années à venir.
Le niveau des émissions de gaz à effet de serre devrait être réduit de 20% pour les trois années à venir, a encore souligné M. Rahmani. Toutefois, a-t-il déploré, le fonds vert de 100 milliards de dollars créé à cet effet est resté caisse vide. «Il y a un problème de financement à cause de la crise financière, ce ne sont pas les banques qui sont en faillite, mais les Etats. Il ne faut pas s'illusionner que ces pays vont rapidement mettre la main à la poche pour mettre des moyens considérables à ce fonds vert», a-t-il indiqué.


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