Algérie

Energie solaire Encore beaucoup de chemin



Malgré une importante potentialité en énergie solaire, son exploitation reste infime en Algérie, elle n'est que de 0,01%. C'est ce qu'a été confirmé hier par le directeur de recherche et chef de département Etudes et Innovations technologiques du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), Sifeddine Labed, en marge de la tenue du deuxième séminaire sur l'énergie solaire à l'hôtel Mercure. Ce séminaire est le deuxième du genre organisé par la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie en partenariat avec l'Agence allemande de l'énergie (Dena). Sifeddine Labed a reconnu que l'exploitation de nos ressources en énergie solaire aujourd'hui est insignifiante que ce soit dans le domaine de l'industrie ou dans celui de l'agriculture. Les exploitations se limitent à l'électrification de 12 villages dans toute l'Algérie avec l'énergie solaire alors que les potentialités peuvent garantir l'autosuffisance en matière d'électricité et l'éventualité d'exporter de l'électricité vers l'étranger. Pourquoi l'Algérie n'arrive pas à promouvoir l'exploitation de l'énergie solaire ? Le directeur de la recherche du CDER répond que c'est une question de volonté politique. «Il faut tout simplement mettre le paquet pour encourager l'investissement dans ce domaine», a-t-il précisé. Les spécialistes s'interrogent: qu'attendent les pouvoirs publics pour promouvoir cette énergie ? D'autant plus qu'ils ont déjà tracé des objectifs. Le directeur général du CDER a rappelé la nécessité de suivre le modèle allemand, leader mondial dans le domaine des énergies renouvelables en général et de l'énergie solaire en particulier. Une importante délégation d'hommes d'affaires et d'experts allemands dans le domaine de l'énergie est en visite à Alger. Des experts de l'agence Dena, des experts en énergies solaire-thermique allemands ainsi que les représentants des entreprises allemandes exerçant dans le domaine de l'énergie solaire, sont venus présenter leurs expériences. Ils sont venus nouer des contacts avec des entreprises privées algériennes qui veulent lancer des investissements dans le domaine. Ils vont étudier un transfert de technologie dans le cadre bien évidement de partenariat et d'échange. Pour les experts algériens présents lors de ce séminaire, l'expérience allemande est un modèle à suivre mais bien évidement avec la volonté et l'appui des autorités algériennes. Ils demandent des mesures incitatives, comme la suppression ou la diminution des taxes pour l'acquisition de matériel spécialisé. Ils réclament en outre des subventions d'investissement pour la mise en place des applications solaires. C'est d'ailleurs ce que nous a expliqué Bouhired fatiha, chargée de recherche au sein du CDER. «Une vingtaine d'entreprises privées veulent investir dans le domaine de l'énergie solaire, mais elles ont rencontré plusieurs obstacles. Il faut le reconnaître, il n'y a même pas de mesures incitatives», a-t-elle précisé en ajoutant: «Il y a des lois pour l'investissement dans l'énergie solaire, mais il n'y a pas de texte d'application».


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