Energie électrique : Les mauvais payeurs et le reste

Les pertes (vol d'électricité) dans la distribution de l'énergie électrique, représentent un montant de 24 milliards de centimes, tandis que les factures impayées représentent 38 milliards de centimes, a indiqué, hier, la société de distribution de l'Est (SDE).
Le directeur de la Distribution M. Boudjabi, a déclaré lors de la conférence de presse qu'il a animée hier mercredi, qu'il s'agit là d'un handicap majeur pour faire face à la nécessité d'améliorer la qualité et la continuité du service, qui sont la mission première de la société. Et d'indiquer que les procès intentés aux fraudeurs, qui pour certains ont été pris en flagrant délit, traînent en longueur et les résultats sont plutôt mitigés. «Si nous avons obtenu gain de cause dans certains procès, nous en avons aussi perdu d'autres ; mais ce qui nous intéresse le plus c'est l'aspect dissuasif de ces poursuites judiciaires», dira l'orateur. «Quoi qu'il en soit, ajoutera-t-il, nous ne baisserons pas les bras et continuerons à rechercher d'autres solutions à l'exemple des relevés à distance des compteurs, par l'installation de nouveaux appareils dits intelligents».
Selon le même responsable, l'opération est programmée pour toucher, en 2012 et 2013, les gros consommateurs (industriels), avec pour objectif de l'étendre, à moyen terme, aux particuliers. «Sonelgaz et l'université de Boumerdès travaillent actuellement sur un prototype algérien qui sera prêt à la fin de cette année 2012», annoncera-t-il.
Pour ce qui a trait aux non recouvrements et selon le responsable de la division commerciale de la direction de Constantine, M. Benmouhoub, «les impayés sont de l'ordre de 38 milliards de centimes dont 91% sont ceux de particuliers et de l'administration». Et de souligner que le plus gros des mauvais clients se recrute dans le rang des administrations et les APC, le CHU, les écoles, les mosquées, etc. «Nous ne pouvons pas leur couper l'alimentation en cas de défaillance de payement, en considération de leur situation de secteurs sensibles», dira l'intervenant. Et de citer à titre d'exemple, l'APC du ‘vieux rocher', qui accumule une dette de 4 milliards de centimes et ce, depuis janvier 2012. Enfin le conférencier évoquera l'incident du téléphérique, dont il dira que «nous avions, dès le début, averti l'entreprise du Métro d'Alger, pour ne pas compter sur Sonelgaz en prenant ses précautions et de ne pas se contenter des branchements simples, et de se doter d'un transformateur pour palier aux pannes.
Il évoquera également les problèmes de coordination entre les différents intervenants sur la voie publique qui agressent les ouvrages, et qui à l'origine d'un grand nombre de coupures d'électricité dont pâtissent les citoyens et coûtent énormément à Sonelgaz.