Algérie

ÉNERGIE ÉLECTRIQUE



ÉNERGIE ÉLECTRIQUE
Pour le directeur général de l'Agence de promotion et de rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue), la surconsommation de l'énergie électrique en Algérie est le résultat d'un coût «bon marché».Rym Nasri - Alger (Le Soir) - La culture de l'étiquetage des équipements électriques n'est pas encore ancrée dans les mœurs du consommateur algérien. «L'étiquetage permet d'informer le consommateur mais malheureusement, le design, le prix et la marque des appareils continuent à être les critères d'acquisition par les consommateurs algériens qui optent pour des équipements qui sont probablement énergivores», déplore Mohamed Bouzriba.Intervenant jeudi dernier sur les ondes de la Radio Chaîne 3, il précise que l'Aprue a institué uniquement l'étiquetage pour les équipements qui représentent «un enjeu pour la maîtrise de l'énergie», à savoir les réfrigérateurs, congélateurs, climatiseurs et l'éclairage. Le reste des appareils électriques ne le sont pas à ce jour et ce, malgré les besoins des ménages algériens qui ne cessent d'évoluer.«Hélas, poursuit-il, nous ne contrèlons pas ces équipements importés par rapport à cette dimension stratégique et relativement nouvelle». Selon lui, la «faiblesse» consiste, aujourd'hui, en l'absence d'un laboratoire pour crédibiliser l'étiquetage. Il estime que disposer d'un laboratoire reste indispensable d'autant qu'il s'agit d'une prérogative du ministère du Commerce. Un dispositif, poursuit-il, qui devrait être accompagné par la mise en place d'un «performentiel» afin d'éliminer du marché national tous les équipements les plus énergivores. «Il faudrait aller au-delà de cet étiquetage pour introduire des normes qui nous permettraient d'assainir le marché afin que nous ne soyons pas un réceptacle des équipements énergivores. Un exercice que nous allons justement entreprendre en étroite collaboration avec les fabricants», dit-il.Le directeur général de l'Aprue affirme, à cet effet, qu'un ménage consomme 2 500 kW/h d'énergie électrique par an. Une consommation qu'il qualifie, d'ailleurs, d'«importante» due, selon lui, au gaspillage. «Quand le prix de l'énergie est trop bas, la tendance est au gaspillage. Il y a de l'exagération dans la consommation», explique-t-il.S'agissant des industriels, grands consommateurs de l'énergie électrique, l'invité de la radio rappelle que le coup d'envoi de l'amendement de la loi sur la maîtrise de l'énergie a été donné. Selon lui, il est question de rendre cette loi «plus pertinente» par rapport à plusieurs aspects dont les audits. «Nous allons, d'abord, proposer de diminuer le seuil d'assujettissement de deux mille tonnes équivalent pétrole à mille tonnes équivalent pétrole. Il faudrait que les industriels s'engagent à mettre en œuvre les recommandations des audits énergétiques faute de quoi, ils auraient à payer une amende», détaille-t-il.


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