L'Algérie et l'UE ont rendez-vous vendredi prochain à Bruxelles pour
discuter de leur Partenariat énergétique. Il sera question d'énergie
renouvelable et d'accord stratégique d'une manière générale.
Une rencontre entre l'Algérie et l'Union européenne, portant sur «le
Partenariat dans le domaine des énergies renouvelables et l'efficacité
énergétique», aura lieu le 9 décembre à Bruxelles. Elle sera coprésidée par le
ministre algérien de l'Energie et des Mines, M. Youcef
Yousfi, et M. Günter Oettinger,
commissaire européen en charge de l'énergie. Une série de conférences seront
données par les experts des deux partenaires sur les possibilités et perspectives
de coopération entre les deux partenaires dans le domaine en question. Durant
cette journée marathon, c'est l'Algérie qui aura l'honneur de présenter ses
programmes de développement énergétique, particulièrement celles dites
renouvelables. On l'aura compris, il s'agira pour les experts algériens de
démontrer et convaincre les Européens de la capacité de l'Algérie d'être, à
moyen et long termes, un leader dans la production de
l'énergie solaire et de sa volonté d'en faire un axe principal de sa coopération
avec l'UE. Pour ce faire, les responsables qui
accompagneront le ministre algérien exposeront aussi bien les programmes
algériens dans les domaines de la recherche et de la production que ceux des
infrastructures et des investissements spécifiques à la production du solaire. Les
questions réglementaires et juridiques autant que les conditions d'une
coopération partagée seront exposées et discutées entre les deux partenaires. Rappelons
que cette rencontre intervient juste après la «Journée algérienne de l'énergie»
tenue en novembre à Oran, en marge du Conseil mondial de l'énergie, durant
laquelle le ministre algérien de l'Energie avait réaffirmé l'engagement de
l'Algérie pour des «investissements lourds et à longs termes» dans l'énergie
renouvelable. L'Algérie ambitionne, dit-on, de produire 22.000 mégawatts à
l'horizon 2030, dont 10.000 seront destinés à l'exportation.
Cependant, au côté de cet ambitieux programme dans l'énergie renouvelable,
l'Algérie est actuellement le deuxième partenaire de l'UE en lui fournissant 30
% environ de ses besoins en gaz (Russie 40 % et Norvège 25 %). A l'orée 2030, l'UE
importera près de 66 % de ses besoins énergétiques (Livre Vert de la Commission européenne).
C'est donc tout naturel que l'Algérie et l'UE cherchent les moyens d'une
coopération partagée, tant leur destin est lié dans ce domaine. Pour cet avenir
commun, les deux partenaires ne peuvent éviter une coopération poussée dans les
secteurs de la recherche, de l'exploitation et de l'investissement. Les enjeux
sont énormes en cette période d'interrogation sur les périls climatologiques
dus en grande partie aux énergies fossiles et fissiles (nucléaires). Pour
l'heure, le gaz naturel est l'alternative choisie aux côtés des énergies
renouvelables sur les moyens et longs termes. Disposant de capacités
considérables dans ces deux types d'énergie, l'Algérie peut être un producteur
majeur mondial pour peu que l'Europe accompagne la stratégie algérienne dans un
esprit de coopération juste et mutuellement avantageuse.
Bien sûr, il est vrai que le discours développé ces dernières années sur
le passage progressif aux énergies renouvelables (et vertes) a promis et promet
des rendez-vous, souvent non tenus. Mais il est vrai aussi que les lobbys du
nucléaire et du pétrole n'ont jamais été aussi puissants et actifs pour
défendre leurs intérêts financiers. Malheureusement, les enjeux climatiques et
les périls sur l'évolution de la planète sont si vitaux que les pays
industrialisés (et ceux en voie de développement) ne peuvent se permettre
l'économie d'une vraie révolution énergétique qui tende vers l'exploitation des
immenses et infinies potentialités des sources d'énergies renouvelables, principalement
le solaire. L'Algérie et l'UE ont, semble-t-il, saisi toute son importance et
veulent avancer ensemble vers cet avenir.
Signalons que cette rencontre aura lieu en marge du Conseil européen
réservé à la crise de l'euro.
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Posté Le : 03/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Notre Bureau De Bruxelles : M'hammedi Bouzina Med
Source : www.lequotidien-oran.com