Algérie

Energie



Depuis une semaine, le marché pétrolier mondial assiste à une reprise timide des cours du baril. A la clôture de vendredi dernier, le prix a franchi la barre des 72 dollars le baril. Une hausse impactée et soutenue par plusieurs facteurs politico-économiques qui secouent quelques pays producteurs depuis des mois. Portés par la crise politique en Algérie, les cours de l'or noir montent sur le marché mondial.L'instabilité qui ébranle les pays producteurs du pétrole, à l'instar de l'Algérie, du Venezuela et de la Libye ces derniers mois, combinée avec la décision de l'organisation des pays producteurs et exportateurs du pétrole (Opep) d'annuler leur réunion d'Avril, ont contribué à la hausse des prix du pétrole. Ces derniers fluctuaient depuis plusieurs mois entre 60 et 67 dollars. La crise politique aigue que traverse l'Algérie depuis le 22 février aggrave la situation économique déjà en déclin dans le pays depuis plusieurs années à cause de sa dépendance à la rente pétrolière. Sans oublier les déboires financiers de ses institutions, engendrés par l'activation sans modération de la planche à billets. Ces facteurs et d'autres ont dévasté l'économie du pays. La situation politique actuelle en Algérie est observée avec intérêt et inquiétude par les experts et financiers internationaux. Cette conjoncture est considérée comme l'un des facteurs qui ont remédié à l'augmentation des prix du pétrole ces derniers jours, frôlant mercredi dernier les 72 dollars le baril du Brent, qui est la référence pour le pétrole algérien (Sahara Blend). « Avec les risques géopolitiques qui continuent d'impacter la production au Venezuela, en Iran, et maintenant en Libye et même en Algérie, les prix du pétrole peuvent poursuivre leur ascension jusqu'à atteindre des prix satisfaisant pour l'Opep et la Russie », a noté dans son analyse de la situation Ole Hansen, expert en matière première chez Saxo Bank. Une analyse relayée par l'Agence Reuters. Cette reprise dans les prix a été saluée par les experts qui voient en elle une perspective pour la relance des investissements économique et une aubaine pour les pays en crise. Sachant que la crise politique qui touche l'Algérie ces deux derniers mois n'a pas eu d'impact sur le volume de sa production. Cependant, cette instabilité additionnée à celle des autres pays, notamment, producteurs pourraient servir d'amortisseur de la crise pétrolière. Les prix de l'or noir restent bien orientés en dépit de la nouvelle forte hausse des réserves américaines, la semaine dernière. En temps normal, le surplus de la production américaine affecte négativement les prix du pétrole et crée un déséquilibre entre l'offre et la demande. S'ajoute à ces facteurs les sanctions imposées au Venezuela et à l'Iran par les Etats-Unis ont contribué à la hausse des prix. Cette dernière est aidée par les perspectives par la baisse de la production mondiale de l'or et de la production du Venezuela en la matière depuis plusieurs mois. Le pays en récession ne possède plus les moyens de financer les opérations d'exploitations des puits pétroliers, notamment, depuis le départ de certains groupes pétroliers du pays. Même scénario pour la Libye qui reprend progressivement le contrôle de sa production, tandis que l'Algérie assure que la production pétrolière du pays n'a pas baissé. Tous ces facteurs ont flambé les cours du pétrole et affolé les marchés mondial ces derniers jours.


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